Les meilleurs films de Julien Duvivier selon Docteur_Jivago

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Julien Duvivier continue de sonder la noirceur de l’âme humaine avec Voici le temps des assassins, et il met en scène les halles de Paris (à l’époque où ce n’était pas encore à Rungis…), une certaine France et, encore, les différences sociales.
En peu de temps ou parfois juste avec un regard ou une expression, il parvient à faire ressentir des émotions, à faire comprendre des enjeux forts ainsi que ce qui traverse l’âme de ses personnages, entre mensonge, naïveté ou humanisme. Il dépeint ses personnages avec force, ils ont une profondeur, idem pour les relations qu’ils ont développées (dans tous les sens !).
Il joue entre les ambiances, plutôt festives par moment, parfois plus documentaires lorsqu’il pose sa caméra dans les halles par exemple ou sous tension, lorsqu’il est temps de régler les enjeux, et tout fonctionne, jusqu’à un final parfait.

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Un huis-clos passionnant, voilà ce qu'est Marie-Octobre, sur fond de guerre, de résistance et de trahison. De grands noms devant la caméra, tous sont parfaits (Meurisse, Reggiani, Ventura, Darrieux...) et se livrent à une fraternelle assemblée qui finira en règlement de compte. Rien n'est laissé au hasard par Duvivier, il multiplie les pistes pour au final étudier la psychologie de ses personnages, dans un cadre individuel ou en groupe, use d'une parfaite photographie en noir et blanc et soignant ses cadres pour mieux faire apparaître ce qui se cache derrière les personnages, ou du moins ce qu'il veut nous faire croire.

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En signant Don Camillo, Julien Duvivier tire le portrait social de la campagne italienne d'après guerre sur fond de comédie et d'opposition entre "rouge et noir".
Cela donne une comédie réussie, jamais excessive, avec un fond intéressant et un certain humanisme, s'appuyant sur d'excellents dialogues (beaucoup sont mémorables!), ainsi qu'une opposition géniale, débordante d'idées et parfaitement interprétée, entre Fernandel en Don Camillo et Gino Cervi en Peppone.

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Un film dur, avec beaucoup de noirceur, et c'est sur ce point, notamment, que l'on reconnaît déjà le style de Julien Duvivier, qui n'hésite pas à mettre en avant les travers de la nature humaine. Il fait aussi preuve d'audace dans ses effets de caméra et montre, comme le fera dire Wilder à Gloria Swanson 25 ans plus tard, qu'il n'y a pas besoin de dialogue lorsqu'on a des visages.

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Julien Duvivier sublime un scénario initialement prévu pour Renoir et créer ce qui deviendra un mythe et l'un des plus beaux représentants de la génération Front Populaire.
Il y aborde plusieurs thématiques, parfois froidement, autour de la communauté, du bien communs ou de la propriété, et sublime de formidables comédiens (Gabin, Vanel, Viviane Romance etc).

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Le retour de Don Camillo, et donc de Peppone, commence très bien, reprenant directement là où le premier s'était arrêté, et mettant un Fernandel toujours aussi génial dans une position d'exil, loin de son troupeau.
Si la deuxième partie du film perd en fraicheur, ça n'en reste pas moins drôle et bien fait, jouant toujours autant sur le côté amour/haine des deux rivaux, et Duvivier nous emmenant toujours avec plaisir dans la campagne italienne de l'après-Guerre.

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Julien Duvivier signe avec Diaboliquement vôtre son dernier film, teinté de mystère autour d'un Delon sans mémoire. Le mystère tient bien dans un premier temps, mais ça finit par tourner en rond pour se dire à la fin "tout ça pour ça". C'est dommage, car il y a quelques bons éléments, un mystère qui fonctionne, des personnages intriguants, mais Duvivier semble assez vite percer son mystère pour finir par ne plus faire grand chose, dommage.

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Premier film de Julien Duvivier, vendu comme un western (mouai, allez il y a un pistolero mexicain et une auberge faisant penser à un saloon), Haceldama est surtout un film de vengeance, teinté d'un drame.
A mon sens, l'intérêt du film se trouve dans la mise en scène, les plans de Duvivier, plus que le film en lui-même, qui manque cruellement de tension, et même de clarté par moment.

https://www.cinematheque.fr/henri/film/48338-haceldama-julien-duvivier-1919/