Les meilleurs films de Lars von Trier selon Venceslas F.

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Critique : https://www.senscritique.com/film/Dancer_in_the_Dark/critique/129091445

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On peut résumer le cinéma de Lars Von Trier comme l'art de la manipulation du spectateur par la déconstruction minutieuse des codes des différents genres cinématographiques. Dogville ne fait pas exception à cette règle. Reprenant des codes de la tragédie, Lars Von Trier les pousse à l'extrême, avec par exemple les décors minimalistes majoritairement propres au théâtre, pour que l'attention de son spectateur soit portée sur les personnages, leurs émotions et leur histoire. Idée qui prend tout son sens grâce aux acteurs brillants du film, avec bien sûr Nicole Kidman en tête.

Mais Von Trier montre en même temps avec Dogville toute l'artificialité du cinéma, que ce soit par les décors, l'utilisation d'une voix-off, les titres en début de chapitre ou la lumières et son utilisation factice. Certaines personnes colleront à Von Trier l'étiquette de réalisateur prétentieux, mais force est de constater qu'en détruisant à un tel point les codes, Von Trier arrive à exprimer des choses que seul le cinéma est capable d'exprimer, comme c'est le cas de Bergman avec Persona ou de Tarkovski avec Le Miroir.

Dogville c'est aussi une critique acerbe de l'Amérique, dont on pouvait déjà voir les prémices dans Dancer in the Dark. Von Trier dénonce, avec ce que certains nommeront de l'anti-américanisme primaire, cette société phagocytaire, tacitement xénophobe et sexiste et où la rétribution envers elle prend vite une forme d'esclavagisme. En somme, une réalisation extrême pour des propos extrêmes, une forme en adéquation avec son fond.

Avec son non-décors, Von Trier montre le voyeurisme qui peut survenir au sein d'un microcosme, une claustrophobie de la transparence, qui fait sinueusement passer de la sympathie au mépris pour arriver jusqu'à la haine. Une sorte de catharsis moderne dont on ne ressort pas tout à fait indemne tant la vision misanthropique du réalisateur est ici poussée à son extrême.

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Je ne sais même pas quelle note attribuer à Antichrist. Dire que c’est un film extrême et dérangeant ce n’est rien face à ce qu’on ressent au visionnage. Antichrist est une expérience traumatisante à en donner la nausée et qui reste en tête pendant des jours, au même tire qu’Irréversible et Possession. Ce qui me marque le plus dans ce film ce ne sont même pas les scènes "gores" mais l’atmosphère sonore. J’avais déjà arrêté mon visionnage une première fois à cause de ça, la seule fois que ça m’est arrivé d’ailleurs, et je n’étais pas loin de le refaire. Je n’arriverai même pas à décrire les sons du film, c’est juste terrifiant, voir insoutenable par moment. Les images sont magnifiques, que ce soit les ralentis ou les plans en caméra à l’épaule, Lars von Trier s’est surpassé avec ce film, notamment au niveau des lumières. Tout de même, certaines scènes sont tellement extrêmes que ça en devient ridicule et c’est ce qui m’empêche de mettre 10 au film pour l’instant.

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Critique : https://www.senscritique.com/film/The_House_That_Jack_Built/critique/130232373

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Epidemic fait partie de la trilogie Europa. Par conséquent, il flirt pas mal avec le cinéma expérimental et possède un style visuel assez à part dans la filmographie de Lars von Trier. Ici, un noir et blanc blafard qui donne un côté documentaire (très) amateur au film.

Epidemic, c’est en réalité, et avant tout, une expérience aussi glaçante qu’hypnotisante, même si elle reste en-dessous de celle d’Europa. On oscille entre des scènes d’écriture du film dans le film (aussi nommé Epidemic) et des séquences du film qui est en train d’être écrit par les personnages du vrai film Epidemic – rassurez vous, c’est beaucoup plus simple à suivre en réalité. Ces séquences, celles du film dans le film, rendent énormément hommage au cinéma d’Andreï Tarkovski, notamment L’Enfance d'Ivan et Stalker. Et puis, comme c’est souvent le cas avec un film de Lars von Trier, on finit scotché devant le générique ; le sang glacé et le cerveau retourné.

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Dans The Five Obstructions, il y a, je pense, toute la logique derrière le cinéma de Lars von Trier. Utiliser la spécificité du médium cinématographique et ajouter des limitations afin d'arriver à des nouvelles façons de créer et faire des films. On retrouve ça dans le Dogma 95, dans les décors de Dogville et Manderlay, dans la déconstruction du genre de la comédie musicale de Dancer in the Dark, dans la narration d'Epidemic et dans tous les autres films de cinéaste en fait. The Five Obstructions s'inscrit à la perfection dans la filmographie de Lars von Trier, en plus de rendre un hommage vibrant – mais à la manière von trierienne, bien sûr – à l'une de ses idoles et, plus généralement, au cinéma. Un film à voir pour tous les fans du réalisateur.

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Inclassable.

Je pense être passé à côté de quelque chose. Je ne pourrais pas dire si c’est mauvais ou bon, si j’ai aimé ou non. C’est très bizarre qu’un tel film me laisse, plus ou moins, indifférent. Je ne me suis pas senti mal à l’aise un instant, j’ai juste vu des acteurs jouer des idiots mais dans quel but (en terme de création filmique), c’est ce que je me demande. Les films de Lars von Trier me laisse très rarement de marbre, et Les Idiots n’est pas forcement un film facile à endurer à la base, mais là c’est le cas. J’ai eu l’impression de voir un film provocateur mais qui utilise la provocation comme fin et non comme moyen, ce qui créer un grand désintérêt chez moi. Il y a tout de même des idées de mise en scène, Les Idiots n’est pas vide mais, vraiment, je ne comprend pas ce film et c’est pourquoi je ne le note pas.