Les meilleurs films de Martin Scorsese selon Frakkazak

Annotation :

Après Gangs of New-York et avant The Irishman, Scorsese nous livre un autre film où la pègre irlandaise est au premier plan. Un casting stellaire, avec un Nicholson dégueu au possible, un Damon qu'on veut voir crever la gueule ouverte, un Di Caprio qui montrait déjà toute l'étendue de son talent, un Wahlberg au sang chaud et une Vera Farmiga tiraillée (et sexy comme pas possible).

La tension est à couper au couteau dans ce jeu du chat et du rat, par un habile jeu de téléphones, filatures et craquages nerveux, le tout baigné dans un mélange musical des Dropkick Murphys et des Stones si chers à Martin.

Une véritable bouffée d'air frais, qui même près de 15 ans après sa sortie arrive toujours à me faire tenir sur le bord de mon canap'. Je n'ai aucune honte à dire que je préfère ce remake à Infernal Affairs, quand bien même il est parfois plus explicite.

Annotation :

Générique de Saul Bass et puis c'est parti pour une variante de Goodfellas à Vegas. Une première heure documentaire, une deuxième plus intime, puis la troisième sur la chute d'un empire, le tout s'enchaînant avec la maestria à laquelle nous a habitué Scorsese.
C'est instructif, c'est drôle, c'est violent, c'est joué par des cadors, et c'est réalisé avec brio. Que demande le peuple?

Annotation :

Cf Critique

Annotation :

No Country for Red Men

Quel bonheur de retrouver un Scorsese prodigieux dans les salles, proposant un Di Caprio à contre emploi, un De Niro dans son meilleur rôle depuis une ou deux décennies, une Lily Gladstone que l'on a plaisir à découvrir, une histoire cinglante ancrée dans l'actualité, une retenue de la caméra au profit du scénario tout en gardant de grandes scènes cinématographiques justement parsemées. Bref, merci Marty de militer pour le cinéma par la parole et par le geste.

Annotation :

Le vieil homme et l'amer

Dans la lignée de Goodfellas et de Casino, The Irishman est une grande fresque sur les criminels américain comme sait si bien les faire Scorsese. La différence est ici que l'on suit une ribambelle de pourritures du troisième âge, et qu'on a donc un film plus calme, plus assagi, avec notamment un Joe Pesci en contre-emploi.
Le gros point de vente du film (outre son casting légendaire), c'est son utilisation du rajeunissement numérique. Si la pilule passe bien et que les visages sont convaincants, on ne peut tout même pas s'empêcher de remarquer que l'âge des acteurs se voit constamment dans leurs mouvements. Croire que De Niro a la cinquantaine est compliqué tant il meut et se frappe comme l'homme de bientôt 80 balais qu'il est. Et puis ses yeux bleus sont assez étranges aussi. Quoi qu'il en soit, l'usage de cette technologie dans des performances titres (et donc autres que les caméos de Rogue One) laisse dubitatif. D'un côté, comme le disent les acteurs dans la conversation de 20 minutes disponible en sus du film sur Netflix, ça va permettre à pas mal d'acteurs de prolonger leur carrière ou d'interpréter des rôles qui ne leur étaient plus permis. C'est une bonne chose tant cela ouvre des portes. Mais de l'autre côté, les dérives de la machine Hollywoodienne sont inévitables, et quand on sait qu'un projet de film avec James Dean (oui, vous avez bien lu) est déjà dans les tuyaux, on se dit qu'on risque fort de voir débouler un tas de produits moralement douteux, exploitant éhontément l'image d'un mort. A quand le prochain Marvel avec Charlie Chaplin dans le rôle titre? (Edit: j'ai vu The Flash depuis...).

Annotation :

Quel étrange film, qui nous embarque dans une nuit cauchemardesque improbable. Quand un homme se prend toute la poisse du monde sans le mériter. Une sorte fable dont la morale m'échappe (peut-être me manque-t-il des clés de lectures, comme la référence à Miller), mais qui reste délectable de malaise dans son déroulement.
When it rains, it pours.

Annotation :

Reporté maintes et maintes fois pour une raison qui m'échappe encore, voilà le fameux Raging Bull vu. Et c'est de quelques crochets et directs qu'il m'a mis à plat. Acting au sommet pour De Niro, écriture au petits oignons pour ce biopic qui ne ménage pas son personnage, et imagerie nerveuse et percutante. Pas mon préféré de Scorsese, mais clairement méritant de son statut d'oeuvre culte.

Annotation :

Suite de The Sting, c'est cette fois-ci Tom Cruise qui s'y colle pour devenir le poulain de Paul Newman, tout ça sous la houlette de Scorsese, rien que ça. Si le parcours est attendu, l'écriture n'en est pas moins réjouissante et les performances au poil. Un bon petit film d'arnaque.

Annotation :

Peu de souvenirs du premier visionnage à l'époque de sa sortie. Bringing out the dead, s'il reprend pas mal d'éléments de Taxi Driver, n'en a pas l'étoffe malgré sa griffe qui lui est propre. La spirale de folie dans laquelle s'engouffre Nicolas Cage (parfaitement exploité ici) fait écho à cette ville bouillonante de vices, de crasse et de parias, personnage à part entière dont les tentacules enserrent chacun de ses habitants pour n'en extraire que le fiel. Si la réalisation de Scorsese flirte ici souvent avec le too much, avec ses accélérations, ses montages sonores à la pelle, et ce visage hantant Franck martelé ad nauseam, l'oeuvre reste tout de même efficace pour vous foutre le bourdon, et ce malgré le mince rai de lumière apporté par le personnage de Patricia Arquette.

Annotation :

Si la tension est bien amenée tout au long du film et que De Niro fait plaisir en hillbilly évangéliste (un parallèle avec Night of the Hunter s'établit d'ailleurs par pas mal d'aspects, la présence de Mitchum au casting venant enfoncer le clou), il y a quand même pas mal de défauts qui viennent plomber le film. Outre sa profusion d'effets visuels sacrément laids, toute cette fin fait très B, avec ce méchant increvable, ces regards interminables et cette roue libre des différents acteurs. Un Scorsese très mineur.