Les meilleurs films de Robert Guédiguian selon takeshi29

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Parfois je l'avoue Guédiguian me gave. Mais là il m'a enchanté, bouleversé, donné le sourire dans ce qui est peut-être son meilleur film. Mais attention, si vous n'aimez pas ou ne connaissez pas son monde, le risque est fort de rester à la porte.

L'homme est plus naïf, maladroit, généreux et utopiste que jamais, et à l'heure où le cynisme est roi, il parait fatalement décalé, démodé. La preuve : à la sortie du cinéma, deux jeunes filles m'interpellent et me demandent "Vous n'avez pas trouvé ça, comment dire, un peu bizarre ?".

Oui Mesdemoiselles, je sais, c'est bizarre un film qui parle de transmission de classes, d'amour théâtral, d'attachement viscéral à une terre, de migrants qui n'ont pas grand chose à foutre là mais le réalisateur veut en parler et c'est tout.

Mais moi je m'en fous, je vous aime Monsieur Guédiguian, vous et votre bande, vous m'avez fait pleuré en me balançant cet extrait de " Ki lo sa ? ", vous m'avez pour quelques heures redonné foi en l'être humain, et je vous le dis, un homme capable de signer une scène tribute to Agnès Buzyn face à la mer est à jamais dans mes rétines et dans mon cœur.

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Le cinéma de Robert Guédiguian évolue au rythme de nos vies, "Gloria Mundi" montre donc la dislocation, la perte de repères, d’idéaux, de fraternité. Probablement le film le plus sombre d'un artiste à l'innocence désarmante, qui crie sa rage, sa désolation dans un mélo, une tragédie politique sombre et bouleversante.

C'est le geste d’un homme qui veut sauver la société en l’obligeant à se regarder dans un miroir, qui s'adresse à l'individualiste qui n'aura jamais connaissance de l'existence de sa tentative, qui profite de l'émotion que suscite Ravel pour balancer des uppercuts salvateurs. On ne peut que rapprocher ce film du dernier Ken Loach, les deux se servant du portrait d'une famille pour symboliser un monde déliquescent, avec comme seule roue de secours l'amour, le pur, le sincère, le gratuit. Probablement l'inutile...

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Robert Guédiguian le résistant... du cinéma et de l'utopie... (cf critique)

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On est en 1981, c'est un premier film, et aucun doute on est bien chez Robert Guédiguian : il y a déjà Gérard Meylan, Ariane Ascaride, l'Estaque, le soleil, l'amitié et derrière les sourires un certain désespoir. Typiquement ce qu'on appelle une comédie dramatique...

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Merci Monsieur Guédiguian pour votre délicieuse utopie...

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"Twist à Bamako" excepté je trouve Robert Guédiguian à nouveau en grande forme depuis une dizaine d'années. Et la première partie de cette "Pie voleuse" m'a laissé croire à un très grand cru, avec ce conte social gorgé de soleil, ce très beau portrait de femme généreuse et immorale à la fois servant d'agent de liaison scénaristique entre les différents personnages. Mais au prix d'un "coup de théâtre" romanesque pour le moins inattendu le récit prend une drôle de tournure. Quand l’attention se porte principalement sur les protagonistes plus jeunes, l'ensemble semble perdre de sa véracité, comme si le réalisateur de l’Estaque ne les saisissait pas autant que les plus anciens. Un décalage entre générations, une indulgence à géométrie variable, déjà perceptibles dans certains de ses films précédents. Mais au-delà de cet écueil, que chez Guédiguian les réconciliations réchauffent le cœur, que les mots de Victor Hugo sonnent justes, que c'est beau de voir cette troupe vieillir sous l'œil de sa caméra, qu'Ariane Ascaride est lumineuse, que c'est émouvant d'avoir vu Jacques Boudet pour la dernière fois...

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Quand on a réalisé une cinquantaine de films il y a forcément ici ou là quelques petites choses plus anodines que d'autres. Même quand on s'appelle Fritz Lang, et qu'on a devant sa caméra Gary Cooper...

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Que j'adhère ou non à un film de Guédiguian je crois que c'est finalement pour les mêmes raisons : pour sa naïveté qui l'amène à parfois tout mélanger et à en faire trop, pour sa manière d'aimer sa troupe qui le lui rend bien, pour sa ville qu'il filme passionnément. C'est juste une question de dosage, parfois j'ai envie de lui dire « Robert je t'aime », parfois « Robert tu m'énerves ». Ici comme le montre ma note il m'a un peu agacé, mais c'est pas grave parce que je sais qu'avec lui la brouille ne dure jamais longtemps. (En réalité il n'y a jamais de brouille parce que même ici le titre est si beau...)

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L’œuvre de Robert Guédiguian est passionnante, et ce malgré ses coups de mou, par sa cohérence, les thèmes qu'il creuse indéfiniment. Il est donc d'autant plus désagréable d'en dire du mal quand il s'attaque à ce qui le touche de plus près, l'Histoire de l'Arménie et le sort réservé à son peuple. Mais malheureusement, et c'était déjà le cas avec "L'Armée du crime" où il traitait aussi la Grande Histoire, j'ai trouvé que tout sonnait faux dans cette "Histoire de fou", que l'humanisme forcené (et admirable) du réalisateur marseillais montrait ici sérieusement ses limites, comme si sa naïveté, son utopie se heurtaient à l'horreur des faits dépeints.

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Je n'ai pas la moindre envie de taper sur Robert Guédiguian qui m'a offert tant de beaux moments en salles. Je lui pardonne habituellement tout, jusqu'à sa naïveté humaniste dont il fait bien souvent une force. Mais cette fois c'était tout simplement trop pour moi, avec cette tragédie grecque bourrée de bons sentiments mais surtout de clichés, démonstrative jusqu'à la gêne. A très vite Robert, je sais que notre incompréhension n'est que passagère.

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Robert, reviens, t'étais mieux à la maison !!! Étant un vrai client du cinéma de Guédiguian, je n'en ai été que plus déçu par ce film maladroit, paresseux. Cela tient à mon avis à une raison toute simple : Guédiguian est ce qu'on pourrait appeler un réalisateur "politique", au sens étymologique et large du terme, et on ne le sent pas du tout à l'aise pour aborder le cinéma de genre, tout comme son équipe d'acteurs habituels (formidables en temps normal) qui semble ici perdue, incapable d'incarner ces personnages-fantômes.

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Désolé Robert, t'es un mec bien, mais arrête de te prendre pour un autre... (cf critique)