Les meilleurs films de Roman Polanski selon takeshi29

Annotation :

Afin de me remettre de "Yentl" j'ai décidé de me plonger dans un autre mélo pur jus, et je vous mets en garde : ne faites pas cela sans passer par un sas de décompression car l'exercice pourrait s'avérer violent.

Là il y a de l'émotion, de la vie, de l'ampleur, Nastassja Kinski n'a jamais été aussi belle et vibrante à l'écran, et tout ceci pour une raison simple : il y a un grand réalisateur derrière la caméra, chaque plan semble répondre à une urgence et permet de travailler sur le naturel des acteurs. Pour qu'un mélo soit efficace il faut que le spectateur soit emporté, que le too much soit gommé par la mise en scène et la maîtrise du récit. Ici les ingrédients du cocktail sont réunis, et la musique de Philippe Sarde vient agir comme une cerise sur un gâteau.

NB : C'est étrange, ce soir je ne parle que de bouffe dans mes bafouilles. Je vous quitte donc pour aller me faire un couscous et un cochon grillé. Faites de beaux rêves ! (mais sans Barbara Streisand dedans)

Annotation :

"J'accuse" est un document historique précieux, un thriller asphyxiant de la première à la dernière minute, une reconstitution esthétiquement bluffante, le tout porté par une distribution de folie (et en état de grâce, à part Emmanuelle Seigner qui ne semble pas jouer dans le même film). Une œuvre brillante, et finalement tout aussi effrayante que "Rosemary’s Baby".

Annotation :

Polanski aura réalisé au moins deux films qui ont marqué à jamais les cinéphiles mais aussi les metteurs en scène du monde entier, "Rosemary's Baby" et ce remarquable "Locataire" dont on ne cesse de voir des bébé sur les écrans depuis plus de quarante ans. Un jalon du thriller, mais aussi du fantastique, assurément.

Annotation :

Je ne sais pas qui était le fournisseur de Polanski, et Gérard Brach son coscénariste, à l'époque mais visiblement c'était de la bonne.

Les qualités de ce film sont aussi ses défauts : fou, grotesque, hystérique (à tel point que par instants je me croyais chez Zulawski), mise en scène assez géniale mais parfois éreintante. Mais bon il ne faut pas faire la fine bouche quand on a devant les yeux un duo dantesque Françoise Dorléac - Donald Pleasence et dans les oreilles du Krzysztof Komeda.

Annotation :

Ça me fait mal et j'ai presque honte de le dire face à un tel film, ou plutôt un tel sujet, mais je n'ai quasiment jamais rien ressenti, et la raison en est simple : la réalisation de Polanski, que les défenseurs de l’œuvre qualifieront de classique au sens noble du terme, m'a paru d'un académisme plombant.

Bien entendu ce film mérite d'être vu pour des raisons évidentes, la scène du piano face à l'officier allemand est puissante, mais sur 2h30 c'est un peu pauvre à mon goût.

Annotation :

Les films évoluent avec le temps, nous avec, et la deuxième rencontre avec ce "Répulsion" a plutôt bien porté son titre. But atteint par Polanski alors me direz-vous. Peut-être, toujours est-il qu'alors que j'aime habituellement le cinéma inconfortable, malaisant, celui-ci qui l'est par définition, par son projet même, m'a déplu quasiment de la première à la dernière minute.

Je dis bien quasiment car j'avoue avoir par moments pris un plaisir dingue à décortiquer la mise en scène brillante, et voir Deneuve jouer, quasiment en solo, c'est quelque chose.

Annotation :

Plus aucun doute, Roman Polanski mérite bien la taule... pour meurtre avec préméditation du septième art...