Les meilleurs films de Steven Spielberg selon Toshiro

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Ecran fatal

C'est l'histoire d'un Tom Cruise perdu entre deux régimes d'images : l'un venant d'un passé trop ressassé, l'autre d'un future écrit par une société totalitairement aveuglée par un trop plein de "yeuxtage". Alors il se prend pour Odin et va voir un Mimir féminin aux airs d'échappée d'Auchwitz, histoire d'y voir un peu plus clair dans le présent. Mais la donzelle est encore plus traumatisée par son passée que lui, au point qu'on le confond avec l'écho d'un avenir empéché dans le passé. Et puis il y a Colin, old scool, qui fait le clair dans le présent. Mais le méchant teuton ne voit pas les chose comme lui, trouvant son regard un peu trop affuté, vous voyez. Et bim, hors du temps des voyants, il le zappe. Mais v'là t'y pas que l'ami Tom, mis au frais entre deux strates temporelles, est soudain sorti du placard par sa femme Lilly Rush, experte ès réchauffage de cold cases - ça ne s'invente pas. Et toute l'histoire rentre finalement dans l'ordre, à moins que ce ne soit le passé ? Ou un futur alternatif ?

Bref, voici le plus "depalmien" des films de Spielberg, tellement pleins d'idées visuelles qu'on ne sait plus où regarder, à faire tourné de œil tellement ce film me fait de... l’œil. En somme : à l'image de cette magnifiquement cradingue scène avec Peter-coin coin-Stormare et sa freundlishe assistentin.

ps : ce petit commentaire inutile est sponsorisé par efferalgan.

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Ce film est un pur joyaux, un chef-d'oeuvre, le plus magnifique, prodigieux de Spielberg à mon sens (j'ai pas assez de superlatifs)

L'approche de la guerre par les yeux d'un enfant est géniale de justesse. Cela court-circuite tout jugement moral ou manichéen pour ce placer au-dessus, pour ne regarder que l'humain avec un sens de la poésie pas croyable.

Tout le film fonctionne alors sur un regard en deux-temps du spectateur : d'abord amusé par ce gamin hyperactif, surdoué et bientôt sauvage, avec un humour "indianajonsien" bien aidé par la prestation de Christian Bale (déjà dans la performance),
puis émus par les horreurs aux travers desquelles Jim passe en (mal)interprétant avec émerveillement des choses terribles (avion, bombe, mort,...).

Roberto Benigni reprendra cette approche dans son La Vie est belle. Et c'est la meilleur à mon sens, car elle protège le spectateur tout en lui permettant de voir l'horreur sans qu'elle l'agresse où qu'on le force artificiellement à l'écoulement lacrymal.

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Haha, j'aime bien l'E.T. qui fait un "heil" à Truffaut à la fin ! C'est dire à quel point la WW2 le hante le Spielberg.

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Énorme plaisir à voir et revoir ! C'est court mais plein comme un œuf, modeste dans ça simple volonté de divertir mais tendu par une plume qui n'en à pas oubliée de bosser. Haddock est bien plus un personnage d'Edgar Wright que de Spielberg mais la mise en scène, elle, libérée de toute contrainte, est spielbergienne en diable. Pas là pour la frime mais néanmoins généreuse, elle répond notamment à un objectif : lié les événements et actions entre elles (cf. tous ses plans-marque de fabrique où se termine une action à l'avant plan tandis que débute la suivante à l'arrière, ou inversement), de façon à rendre limpides les circonvolutions de l'intrigue et évidente la réalité de ce monde pourtant issu d'une bande dessinée belge. La performance capture, pour finir ? Absorbée avec l'apparence de facilité qu'on connaît au génie. Et l'humour, pour vraiment finir ? Par moment bien burlesque bas du front est ça me plaît.

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Un peu de mal avec l'arc autour du Waffen SS que Tom Hanks épargne avant que le film semble lui dire en retour : "t'aurais mieux fait de la buter, cette ordure". D'un côté c'est intéressant dans l'idée de foutre par terre tout idéalisme. De l'autre, c'est fait d'une façon qui me met un peu mal à l'aise (cf. l'horrible scène du couteau).

Il y a aussi cette volonté de rendre hommage à la greatest generation - tout à fait compréhensible évidemment - qui alourdit un peu un Spielberg n'ayant pas encore trouvé la dextérité qu'il aura dans les années 2000 pour aborder l'Histoire.

Il n'en reste pas moins que ce film est une incontestable date dans l'histoire du cinéma, pour ses partis pris de mise en scène (filmé dans l'ordre chronologique, sans storyboard et entre autres sources inspiré du vécu de Samuel Fuller) que beaucoup - et je pense notamment à Ridley Scott - singeront avec plus ou moins de réussite, et pour l’authenticité de la reconstitution.

Les années 1990 pour Spielberg, à mon sens, ce sont des années ou il se cherche un peu - sauf dans Jurassic Park où là, évidemment, il s'est parfaitement trouvé -, ce qui débouchera la décennie suivante sur une fusion remarquable de ces deux veines : entertainment et humanisme concerné par les grandes questions de son époque (qu'il les aborde par le biais de la SF ou de l'Histoire).

Pour le reste, je préfère Band of Brothers, où je sympathise bien plus avec les personnages qu'ici où, si elle est intéressante dans les questions qu'elle pause, l'absurdité de la quête me garde à distance.

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A revoir.

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La crudité dans la représentation, la photo glaciale, le sujet et la façon d'utiliser le suspens (justifié ou non, c'est selon) me rend le visionnage de ce film assez pénible pour ne pas dire atroce. Faut dire que j'ai un peu trop lu de ces récits de massacre, aussi.
Vu deux fois en une décennie et pas franchement pressé de le revoir, du coup.

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Pour les kilos de neurones qui poussent dans ma cervelle à chaque merveilleux dialogue qu'il y a ici (merci Tony Kushner !). Pour les ptites histoires de Lincoln (celle du portrait de George Washington notamment), et enfin pour Tommy Lee Jones, dans un de ses plus beaux rôles à mon sens.

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Le film "Nouvel Hollywood progressiste" de Spielberg.

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À revoir.

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Étonnante évolution que celle de Steven Spielberg depuis 2012. Lui qui était si visuel - et il l'est toujours, mais différemment - s'intéresse désormais à des personnages dont la principale caractéristique est de se servir des mots. Autrefois des voyants, ce sont maintenant bien plus des parlants, voir des beaux parleurs. Résultat, les fameux Spielberg's shots sur ces regards sidérés sont plus ou moins absents.

Ici, la chose est d'autant plus sensible que le film a été produit dans l'urgence. Et si Spielberg est toujours un maître question pure mise en scène (science du rythme, capacité à nous mettre dans sa poche juste avec une simple mais géniale idée comme celle du petit business de la fille de Tom Hanks...), il est loin d'être à son meilleurs pour autant.

Les plan séquences, le sens de la chorégraphie, l'humour, l'énergie dégagée en nous immergeant au plus près des travailleurs et leur cerveau en ébullition, les choix de cadrages qui disent toujours quelque chose, etc. : tout ça est impeccable. Mais quid de l'usage des surfaces réfléchissantes, de la question du regard, de la photo habituellement si travaillée de Kaminski (même si le grain est bien là) ?

Sans doute est-ce l'âge et la précipitation. Le cinéma du Monsieur, autrefois tout entier basé sur l'émotion, inféode aujord'hui en quelque sorte celle-ci à la mécanique de l'intelligence au travail et la volonté de message. D'où le côté film en chambre et ces collaborations avec des scénaristes du genre des frères Cohen ou, ici, un ancien collaborateur d'Aron Sorkin sur The West Wing.

Bon après, la constante depuis la fin des 80's, c'est le côté humaniste et (déjà) volonté de message, dans une tradition classique hollywoodienne très 40's. Les grands cinéastes de cette époque (Capra, Ford) semblent d'ailleurs êtres de plus en plus ses modèles (plus que Curtiz, Hitchcock et Frankenheimer). Le résultat cette fois est d'ailleurs limpide, et même limite simplificateur/aux forceps tant on sent le discours féministe et la volonté de faire de l'administration Nixon un reflet de la présidence Trump tout faisant un playdoyer pour l'indépendance du 4e pouvoir.

Bon, après, au-delà de ces reproches minimes, force est de constater que le film emporte malgré tout. Parce qu'il a ce sens de ladite limpidité, incroyable, et que le côté fable est des plus séduisants même s'il reste en sortant de salle l'impression que ce film est plus anecdotique que prévu.

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Des tarés, ces deux Bob (Gale et Zemeckis) ! Et toton Spielby de pondre ce qui, à mes yeux, pourrait tout à fait être une comédie de Hong Kong. Ne manques que Jackie Chan, une rencontre manquée. Bon après, c'est bien sympa mais aussi un peu long. Et si le côté film choral chaotique parodiant les codes du film catastrophe fait plaisir - ce côté anar, miam ! - , un gag sur trois est fait au forceps. Mais n'en reste pas moins le plaisir non négligeable de revoir ce cher Mifune, une ouverture poussant les potards du sous-texte sexuel façon Folamour bien au-delà du point de rupture - la contre-plongée sous les fesses de la nudistes, fallait oser ! - et une superbe scène de comédie musicale qui me fait saliver d'avance à l'idée de voir Spielberg s'attaquer à West Side Story.