Les meilleurs films de Tsui Hark selon Hotsu
Classement intégral des films vus pour le moment. Il manque des films que j'ai déjà vu une seule fois mais j'ai besoin d'une seconde vision pour les insérer.
Il y a également quelques productions Tsui Hark dans ce classement, où son influence a été très forte. Je ne peux pas mettre ...
38 films
créée il y a presque 9 ans · modifiée il y a 6 joursPeking Opera Blues (1986)
Do ma daan
1 h 44 min. Sortie : 6 septembre 1986 (Hong Kong). Action, Comédie dramatique, Drame
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 10/10.
Annotation :
L'un de ses plus beaux films que cette histoire de trois femmes dans un pays en plein bouleversements, la Chine au début du XXéme siècle.
Mi comédie mi action sur un ton serial, il est impossible de s'ennuyer devant. C'est la quintessence de ce que j'aime au cinéma, pour moi son meilleur divertissement méritant le qualificatif de Spielberg du cinéma chinois, terme qui est souvent utilisé pour caractériser rapidement Tsui Hark auprès des occidentaux.
The Blade (1995)
Dao
1 h 42 min. Sortie : 21 décembre 1995 (Hong Kong). Drame, Arts martiaux
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 10/10.
Annotation :
Incroyable wu xia pian terminal, que l'on peux comparer en occident à ces grands westerns "enterrant" leur genre, c'est à dire comme chez John Ford, Sergio Leone, et Sam Peckinpah. Rempli de rage mais aussi d'une puissance émotionnelle rare, sa vision me provoque une sorte de syndrome de Stendhal à chaque fois. Un très grand film, probablement son meilleur. Et pourtant il y en a qui se bousculent pour la première place...
Time and Tide (2000)
Sun lau Ngac lau
1 h 53 min. Sortie : 12 décembre 2001 (France). Action, Policier, Thriller
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 10/10.
Annotation :
Time & Tide est le meilleur du polar d'action doublé d'une jouissive rom-com sociale. Une sorte de mix incroyable entre un Die Hard et un film de Wong Kar-Wai.
Pour beaucoup probablement un peu moins définitif que The Blade toutefois justement (dans un autre genre), notamment parce qu'on pourra toujours reprocher ici quelques effets visuels (The Blade étant irréprochable à ce niveau) et deux ou trois autres choses, mais merde, quel talent... et syndrome de Stendhal bis ! Je suis amoureux de ce film, qui n'a AUCUN équivalent. C'est même mon film favoris, bien que je ne le considère pas en pratique comme le meilleur Tsui Hark, raison de cette 3éme place.
Il était une fois en Chine 2 : La Secte du lotus blanc (1992)
Wong Fei Hung II: Nam yee tung chi keung
1 h 53 min. Sortie : 18 mars 2000 (France). Arts martiaux, Aventure, Historique
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 10/10.
Annotation :
Un très grand divertissement familial, c'est le blockbuster idéal, comme Peking Opera Blues, une formule comédie/action/historique d'une rare émotion et intelligence, et qui se paye le luxe de surclasser l'excellent premier film à tout point de vue. Quelqu'un a écris un jour que ce film enterrait toute la production hollywoodienne* sans le faire exprès, je trouve cette phrase extrêmement juste.
* (sous-entendu, de cinéma de divertissement des années 1980/1990)
Green Snake (1993)
Ching se
1 h 39 min. Sortie : 4 novembre 1993 (Hong Kong). Drame, Fantasy
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Peut être le chef d’œuvre le moins "simple d'accès" de Tsui Hark de part son univers anti-cartésien pour un spectateur occidental, ses thématiques adultes et son traitement moins divertissement/action.
Green Snake peut paraître kitsch et barré si on est pas bien préparé à sa vision. Sous sa technique semblant parfois faite de bric et de broc, le film est pourtant également une avalanche de plans d'une beauté inouïe, d'un esthétisme très fort et renversant, qui est une sorte d'aboutissement de ce que l'on pouvait déjà voir avec maestria sur la trilogie Histoires de Fantômes Chinois. Sauf que cette fois ce n'est pas un film d'action, on est plutôt dans une sorte de drame d'auteur, bien que le mélange des genres soit toujours présent avec une rare efficacité. Ici l'histoire d'une grande simplicité nous est montrée avec fluidité, et nous plonge en plein rêve dans un pure conte, où se mêle forte tension sexuelle et savoureuse critique du fanatisme religieux.
Maggie Cheung et Joey Wong sont au sommet de leur beauté et jouent ici probablement leurs meilleurs rôles.
Un film qui vous submerge dans un onirisme rarement égalé au cinéma, à visionner un soir avant d'aller rejoindre Morphée. De l'Art tout simplement.
L'Auberge du Dragon (1992)
San lung moon hak chan
1 h 28 min. Sortie : 27 août 1992 (Hong Kong). Arts martiaux
Film de Ching Siu-Tung, Tsui Hark et Raymond Lee Wai-Man
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Co-réalisateur non crédité. Selon Tsui Hark himself, mais aussi Maggie Cheung, il aurait réalisé environ 80% du film.
Remake virtuose d'un wu xia pian de King Hu, Dragon Inn est un huis clos qui peut être difficile à suivre car il se passe un millier de choses en peu de temps, comme souvent chez le réalisateur (son style transpire absolument tous les plans du film, comme le montage et la narration...), il est donc à voir plusieurs fois.
C'est un film époustouflant de maestria, tout va très vite, un casting exceptionnel, encore un festival d'images marquantes,... j'en sors toujours fatigué pour le moment.
Histoires de fantômes chinois (1987)
Sien nui yau wan
1 h 38 min. Sortie : 28 décembre 1988 (France). Arts martiaux, Fantasy, Romance
Film de Ching Siu-Tung
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Œuvre produite, sénarisée, et simplement co-réalisée par Tsui Hak officieusement, non crédité au poste de réalisateur. Son style imprègne une grande partie du métrage donc il est jsute impossible de ne pas le mettre ici. Le style de Ching Siu Tung est bien perceptible au niveau de l'action également, mais il semble qu'il ait plus effectué un grand travail de technicien au service des idées de Tsui Hark.
Je cite HKCinemagic.com :
"1. Pourquoi Tsui Hark ne s'est-il pas attribué la réalisation de ce film ? Tsui Hark a en effet choisi l''histoire, écrit le scénario, élaboré l'esthétique du film, sélectionné les comédiens et tourné certaines scènes (la seule citée dans la presse est le pré générique). Que reste t-il au réalisateur officiel du film, Ching Siu Tung ? Son style transparaît dans les quelques scènes d'actions, mais ses autres films ne parviennent jamais à égaler l'atmosphère romantique dégagée par Histoires de fantômes chinois, atmosphère que l'on retrouve par ailleurs dans d'autres films de Tsui Hark comme The Lovers."
Contrairement à Green Snake, c'est un formidable divertissement familial et accessible pour découvrir le style Hark, Histoires de Fantômes Chinois est un grand concentré de la magie du cinéma HK de cette époque.
L'Enfer des armes (1980)
Dai yat lui ying aau him
1 h 35 min. Sortie : 30 juillet 1985 (France). Drame, Gangster, Policier
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Il s'agit du troisième film de Tsui Hark, où après avoiré dépoussiéré le Wu Xia Pian et la Kung-fu Comedy il s'attaque au thriller noir contemporain.
Une chose impérative à savoir sur ce film culte : censuré par les autorités hong-kongaises, deux versions du film circulent. La plus diffusée est ainsi une assez consensuelle, qui ne fait pas tellement honneur au métrage. La version director's cut, éditée miraculeusement par HK Video en collaboration avec Tsui Hark (forcément pour un director's cut), est nettement plus intéressante et donne pour ainsi dire l'impression ne de pas du tout regarder le même film puisqu'un certain nombre d'éléments du scénario y sont modifiés pour coller à la vision initiale du réalisateur.
C'est un des meilleurs film noir de la nouvelle vague hong-kongaise (courte période allant de la toute fin des années 1970 au tout début des années 1980), un véritable uppercut dont on ne ressort pas indemne.
Après, attention, comme ce n'est que le 3éme film de Tsui Hark, l'aspect brouillon/oeuvre de jeunesse est encore assez prépondérant. Mais c'est absolument passionnant à voir et revoir dans la mesure du génie que va prendre l'auteur dans les années à venir, il s'agit donc d'une oeuvre capitale pour comprendre le cinéma de Tsui Hark.
Swordsman (1990)
Siu ngo gong woo
1 h 53 min. Sortie : 27 janvier 1990 (Hong Kong). Aventure, Arts martiaux
Film de King Hu, Tsui Hark, Ching Siu-Tung, Raymond Lee Wai-Man, Ann Hui et Andrew Kam
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Co-réalisation officielle. Après avoir du se séparer à contre coeur de King Hu, Tsui Hark a repris le tournage et repensé entièrement le film avec plusieurs de ses techniciens habituels comme Ching Siu-Tung et Andrew Kam par exemple, au final pas moins de six réalisateurs sont crédités au poste.
Swordsman est une grande oeuvre œuvre foutraque mais fascinante, culte et fondatrice puisqu'elle lança le wu-xia pian moderne. Tsui Hark semble rôder derrière absolument chaque plan de ce film qui va à 2000 à l'heure malgré la valse de grands réalisateurs, ce qui est absolument impressionnant, je le répète, mais c'est ainsi !
Un film à voir absolument surtout pour ceux qui aimeraient voir ce qu'aurait pu donner Detective Dee si le film avait été production hong-kongaise de la grande époque...
Il était une fois en Chine (1991)
Wong Fei Hung
2 h 14 min. Sortie : 18 mars 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Un grand film d'action historique épique qui relança le genre du kung-fu en costumes (kung-fu pian) qui était devenu désuet durant les années 1980, et lance une saga à succès de 6 films ! A savoir que le film est toutefois inférieur au second opus à mon avis avec son scénario trop nationaliste un peu vain, mais c'est un film extrêmement important dans la carrière de Tsui Hark.
Shanghai Blues (1984)
Shang Hai zhi yen
1 h 44 min. Sortie : 11 octobre 1984 (Hong Kong). Comédie, Drame, Romance
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 9/10.
Annotation :
Une très belle comédie romantique parfois considérée comme le premier grand film de Tsui Hark. Shanghai Blues est effectivement un film majeur. C'est la fameuse formule screwball comedy hong-kongaise des années 1980, et avec Tsui Hark aux commandes, on y trouve définitivement le style classieux des films de Howard Hawks, et ce, jusque dans le cadre du Shanghai des années 1940 (le film se déroule majoritairement tout juste après la fin de la seconde guerre mondiale) qui est, avec son petit budget, reconstitué avec beaucoup d'astuces et de charme qui rendent le film merveilleux visuellement et avec un réel look (involontaire ?) très âge d'or hollywoodien (voir à ce titre l'incroyable restauration 4K de 2024).
D'ailleurs, ce n'est pas encore la formule Peking Opera Blues, car il manque la composante action ici, mais aussi parce que Peking Opera Blues ira plus loin sur tous les aspects déjà présents ici. Cependant c'est un tès beau Tsui Hark à découvrir et revoir, ainsi qu'une étape importante de sa carrière puisqu'il s'agit en même temps de son premier poste de producteur en plus de la réalisation. C'est à dire qu'à partir de ce film Tsui Hark va rapidement devenir l'un des papes de la production à HK pour une dizaine d'années à un niveau tel qu'il va influencer et rythmer les modes du cinéma local.
Shanghai Blues serait l'un des meilleurs films de n'importe quel grand réalisateur, mais Tsui Hark étant Tsui Hark, il fera encore plus juste et plus fort dans la suite de sa carrière, en résulte donc cette 8éme place seulement, ce qui est quand même assez fou.
The Big Heat (1988)
Seng fat dak ging
1 h 30 min. Sortie : 22 septembre 1988 (Hong Kong). Action, Policier, Thriller
Film de Andrew Kam, Johnnie To et Tsui Hark
Hotsu a mis 8/10.
Annotation :
Co-réalisateur non crédité.
Voici un diamant brut du polar hard-boiled local, dont la monstrueuse séquence de l’hôpital rappelle un peu Time & Tide avant l'heure. L'excellent monteur David Wu aurait d'ailleurs aussi bien aidé à la réalisation. Pas facile de trouver des informations sur la production hélas.
Du à un tournage compliqué, au moins trois réalistaurs s'étant succédés sur le plateau, The Big Heat est un film parfois bancal, avec quelques maladresses, mais dont les qualités l'emportent telles que son rythme, sa noirceur et la variété de sa mise en scène, on passe un pur moment de cinéma pulp. Ce qui est assez étonnant, c'est que l'on distingue assez nettement le style de chaque réalisateur, comme si le film était découpé en trois parties (Johnnie To, à l'époque, n'a que très peu de style dinstinctif, mais à postériori il est fascinant de reconnaître sa patte dessus lors de la dernière partie, sans que l'on sache vraiment s'il en est responsable).
A savoir, la première fois que je l'ai vu, je l'ai moyennement apprécié, comme de nombreux films de Tsui Hark, c'est les re-visionnages qui font halluciner...
C'est en tout cas un polar que j'aimerais voir sortir dans une version restaurée, et qui gagnerais à être davantage diffusé en Occident.
Histoires de fantômes chinois 3 (1991)
Sien lui yau wan III: Dou dou dou
1 h 44 min. Sortie : 17 mars 1993 (France). Romance, Arts martiaux, Fantasy
Film de Ching Siu-Tung
Hotsu a mis 8/10.
Annotation :
Tsui Hark serait co-réalisateur officieux uniquement puisqu'il est non crédité encore une fois, mais cela ne fait guère de doutes :
Son style visuel et narratif imprègne énormément le métrage, dont une séquence dans des bains, juste incroyable de beauté étrange qui est typiquement sa signature, préfigurant totalement Green Snake.
Le scénario se veut toutefois plus classique, exploitant une recette à succès donc, mais ce n'est pas du tout déplaisant.
J'avais beaucoup aimé aussi le numéro 2, mais il me semble que c'est surtout sur le premier et troisième film que l'empreinte de Tsui Hark est la plus probante. Bref, une magnifique trilogie du cinéma HK.
The Diary of a Big Man (1988)
Dai jeung foo yat gei
1 h 24 min. Sortie : 21 juillet 1988 (Hong Kong). Comédie romantique
Film de Chu Yuan
Hotsu a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
Tsui Hark aurait officieusement co-réalisé ce film qu'il a officiellement produit.
Notamment ici un exemple tiré de HKCinemagic.com :
" L'actrice Joey Wong a raconté (Ecran Fantastique n°122) que ce film aurait été tourné en vidéo par Tsui Hark avec des doublures pour tester ses gags."
C'est en tout cas probablement la meilleure screwball comedy du cinéma HK, si on peux reconnaître le vaudeville génial assez typique de Hark, le film ne porte absolument pas sa griffe visuelle. Le génie de ce film, c'est le scénario et le jeu d'acteurs, à la limite le montage, mais rien d'autres, et c'est déjà pas mal.
Detective Dee II : La Légende du dragon des mers (2013)
Di Renjie: Shen du long wang
2 h 13 min. Sortie : 6 août 2014 (France). Arts martiaux, Policier, Aventure
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 8/10.
Annotation :
Cette suite qui est en fait un préquel, est supérieure au premier film, car le rythme est davantage percutant, et Tsui Hark y déploie plus aisément son sens de l'action et ses idées folles (plusieurs scènes rappellent Time & Tide alors que les contextes n'ont rien à voir...), il y a moins le côté mou que l'on peux reprocher au premier film. S'il y a toujours la prédominance des images de synthèses, leur seul défaut gênant est l'utilisation abusive de l'eau où ils sont forcément le plus grossier, pour le reste ils se fondent davantage dans le film, l'ensemble est donc plus harmonieux que dans le Mystère de la Flamme Fantôme où ils apparaîssaient trop souvent comme une verrue sur l'image. La dernière séquence d'attaque du dragon des mers parvient même clairement à impressionner et rivalise avec des grosses sagas occidentales grâce à la mise en scène impressionnante de Hark sur celle-ci.
Le score est bon, sans être renversant, les compositions de Kenji Kawaii enterrent tout simplement celles de Peter Kam. L'histoire est toujours riche en rebondissement et en mélange des genres, et le côté policé (le film étant co-financé par des fonds chinois) est parfois mis à mal de manière détournée comme dans le premier film. Maintenant le film a un gros défaut qui est le charisme d'huitre de Mark Chao en Dee... il me semble régulièrement en retard sur les nuances à jouer à l'écran, c'est effarant (il s'est paraît-il bonifié dans le 3)... Le casting luxueux du premier film était l'un de ses gros points forts, ainsi que la photographie et la direction artistique qui étaient encore davantage réussies, mais pour le reste ce Young Detective Dee le surpasse et constitue un blockbuster diablement efficace qui, sans rentrer dans le cercle des chef d'oeuvres incontestés du maître, peut prétendre à une belle place dans sa filmographie.
A noter qu'il m'a fallu deux visions pour pleinement l'apprécier, j'attend la troisième vision en 3D. En effet, on sent que le film a été pleinement pensé pour la 3D, ainsi on a le sentiment que bien des scènes nécessitent l'expérience 3D pour délivrer pleinement leur force, ce qui semble donner un désavantage à la version 2D. J'ai découvers à ce sujet que les Detective Dee possèdent une petite hype sur Internet où les gens conseillent les films de Tsui Hark pour profiter de leur installation 3D car ils sont considérés parmi les meilleurs films réalisés avec ce procédé !
Le Festin chinois (1995)
Gam yuk moon tong
1 h 40 min. Sortie : 28 janvier 1998 (France). Comédie, Romance
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Une superbe comédie atypique, mélangeant les genres comme sait le faire Tsui Hark et surtout dans l'univers rare de la cuisine, ce film brille par son originalité. Sans être un chef d’œuvre, le style visuel de Tsui Hark y est aussi très reconnaissable ce qui est un gros plus à l'esthétique du film.
Cela a aussi été la porte d'entrée vers son cinéma lorsque je l'ai découvert sur la chaîne arte vers 2005. J'avais été ébloui par son sens de la mise en scène. Et je trouve en toute honnêteté que c'est un des meilleurs premiers films à voir pour appréhender son style.
Zu - Les Guerriers de la montagne magique (1983)
Suk san: Sun Suk san geen hap
1 h 34 min. Sortie : 5 février 1983 (Hong Kong). Arts martiaux, Aventure, Comédie
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Un wu xia fantastique "moderne", bien avant Swordsman finalement. Un film encore assez unique en son genre, parfois inégal... découvert tôt dans la filmo de Tsui Hark, je compte le revoir encore pour affiner mon avis mais de mémoire, le truc impressionant est que tout Tsui Hark est déjà dans ce film.
Anecdote géniale aussi, c'est notamment en visionnant ce film dans un cinéma de quartier de Californie que John Carpenter a eu l'idée de faire Jack Burton dans les Griffes du Mandarin, génial film américain fortement inspiré par le cinéma de hong-kong des années 1980.
Butterfly Murders (1979)
Die bian
1 h 25 min. Sortie : 20 juillet 1979 (Hong Kong). Arts martiaux, Fantastique
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Un superbe essai pour un premier film, bien des thématiques chères au réalisateur sont déjà présentes dans ce wu xia pian fort original qui semble bien davantage s'inspirer du cinéma occidental que des classiques hong-kongais des années 1960 / 1970, puisqu'il est d'ailleurs considéré comme un film de la Nouvelle Vague locale.
Il serait fort intéressant un jour de redécouvrir le film dans une copie restaurée.
Il était une fois en Chine 3 : Le Tournoi du Lion (1993)
Wong Fei Hung III: Si wong jaang ba
1 h 49 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Ce troisième volet est un film agréable à visionner mais il est indiscutablement inférieur au second à mes yeux, voire au premier. Mais C'est Once Upon a Time In China par Tsui Hark, du gros blockbuster à la réalisation impeccable, d'ailleurs la restauration du film sur Blu-Ray est assez époustouflante. L'action est chorégrahié de mains de maître, comme cette ahurissante scène sur un sol glissant ou les danses du lion qui sont en fait d'énormes combats. Rosamund Kwawn est toujours ultra attachante et les joutes comiques avec Jet Li fonctionnent toujours aussi. Mais il manque quelque chose, le scénario est moins réussi, le film est un peu brouillon, l'émotion est moins juste que dans le deuxième film, et finalement donc l'action reste moins marquante malgré l'originalité de l'ensemble, donc je trouve le film un peu décévant. Le point positif de cette impression c'est qu'il m'a furieusement donné envie de revoir les deux premiers.
Mais c'est OUATIC quand même et on prend plaisir à revoir les personnages dans un somptueux cinémascope Harkien, c'est du cinoche qui pour moi évoque l'âge d'or des Westerns d'Hollywood, c'est pas rien...
All the Wrong Clues (For the Right Solution) (1981)
Gwai ma ji doh sing
1 h 30 min. Sortie : 23 juillet 1981 (Hong Kong). Comédie
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
4éme film du réalisateur, dont il est ordonné de calmer le jeu s'il veux continuer à tourner après une trilogie pleine de fureur classée Nouvelle Vague.
Sorte de comédie pastichant les films noirs, c'est un bon divertissement familial situé dans les années 1940. Il s'agit donc ici de réaliser un film ouvertement commercial, mais Hark continue en réalité à être original et à forger son style, j'ai ainsi beaucoup d'affection pour cet essai.
C'est aussi donc enfin, le premier grand succès public pour Tsui Hark qui restait jusqu'alors estimé plutôt de la critique, un film plutôt important dans sa carrière donc et pas mauvais du tout. A voir.
Piège à Hong Kong (1998)
Knock Off
1 h 30 min. Sortie : 30 décembre 1998 (France). Action, Policier, Thriller
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 8/10.
Annotation :
Bien plus que le nanar que certains veulent absolument voir, Knock Off est un brouillon jouissif du futur Time & Tide, un film qui je trouve mérite un travail critique encore peu réalisé. Knock Off est en réalité pour moi un film très surprenant. Si vous ne connaissez pas Tsui Hark et pensiez vous faire un de ces Van Damme en charentaises, vous allez être piqué au vif...
En effet, si Knock Off possède un scénario bas de gamme et l'un des rôles qui met le moins en valeur l'acteur belge, peu aidé par une prestation d'acting d'ailleurs totalement ailleurs au contraire d'autres films (il se révèlera surtout chez Ringo Lam à ce niveau), ces éléments ne sont là que pour berner des borgnes, car il faut bien ouvrir ses yeux devant cet actionner à la mise en scène ahurissante.
Ici, un rythme "Harkien" dingue, le mouvements des corps préfigurant Time & Tide, beaucoup de générosité dans l'action urbaine, et un sous-texte fort curieux autour de la thématique de contrefaçon qui pourrait bien alimenter une soirée bière / pizza entre amis cinéphiles, font de ce film un agréable divertissement autrement plus maîtrisé que le naufrage Double Team (un navet, certes, mais qui était pourtant en réalité déjà filmé comme un Wu-Xia Pian virtuose...). L'un des Tsui Hark les plus méconnus, qui a su exploiter à son avantage ce second Van Damme en tournant cette production américaine chez lui, à Hong Kong, ce qui semble totalement déterminant. Alors bien sûr, on sera toujours très loin de la grâce de ses meilleurs films, il s'agit uniquement d'une grosse série B potache ici... mais Knock Off est un petit tour de force et il n'y a pas de honte à le dire, surtout quand cela accouche d'un chef d'œuvre incroyable comme Time & Tide juste derrière, qui est mon film favoris toute époque confondue.
A ne pas louper également, le making of bien généreux à suivre présent sur le DVD français.
Dr Wong et les Pirates (1994)
Wong Fei Hung chi neung: Lung shing chim pa
1 h 41 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Aventure, Arts martiaux, Historique
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Tsui Hark reprend en main la saga l'ayant délaissé sur le 4éme film. Jet Li est remplacé (!) par l'excellent Chiu Man-Cheuk (ou Vincent Zhao
) qui tournera dans The Blade l'année suivante. C'est un opus qui s'inscrit non seulement totalement dans la lignée de la trilogie mais qui est en plus original avec son univers de piraterie.
Le Syndicat du crime 3 (1989)
Ying hung boon sik III jik yeung ji gor
1 h 54 min. Sortie : 20 octobre 1989 (Hong Kong). Action, Drame, Gangster
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Un film plus personnel de Tsui, sous fond de guerre du Vietnam finissante, pays où il est né. Inégal mais aussi très intéressant, mal aimé voire peut être un peu sous-estimé, avec un casting 3 étoiles. Le film aurait probablement gagné à se détacher du Syndicat du Crime pour y inventer son propre contexte... le lien fait avec la saga est ici hélas uniquement à but commercial, on voit bien que ce n'est pas du tout ce qui intéresse le réalisateur. C'est une sorte de grand film de guerre raté. A voir
Histoires de cannibales (1980)
Di yu wu men
1 h 30 min. Sortie : 2 avril 1980 (Hong Kong). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
We're Going to Eat You est le second film de Tsui Hark, après le Wu Xia PIan il s'attaque à la Kung-fu comedy. De très bonne idées étant donné l'originalité du sujet pour le genre, mais le résultat est hélas bien plus inégal que son premier film The Butterfly Murders. Une excellente introduction, et un très bon climax démontrant le savoir faire naissant de Tsui Hark pour la mise en scène. Vous me direz c'est déjà pas mal, mais entre les deux, un gros milieu de film beaucoup plus typique du genre "kung-fu comedy" qui pour le coup fait beaucoup moins nouvelle vague.
Double Dragon (1992)
Seong lung wui
1 h 40 min. Sortie : 15 janvier 1992 (Hong Kong). Action, Comédie
Film de Ringo Lam et Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
Un des meilleurs Jackie Chan ma foi sous-estimé à mon goût. Le style de Ringo Lam et Tsui Hark ne transparaît pas beaucoup au profit du style Jackie Chan donc, et il semble que c'est surtout pour cette raison que le film est mal aimé, ce qui paraît un peu injuste. En effet, la comédie comme l'action sont menés avec un réel brio, dans un beau format scope qui plus est (format cher à Tsui Hark d'ailleurs). Malgré ces deux grands noms à la mise en scène, on vois bien que le but n'était pas de livrer un film d'auteur iconoclaste mais plutôt un pur Jackie Chan familial réalisé dans les règles, et à ce niveau c'est totalement réussi. C'est aussi un divertissement qui enterre littéralement bien des films moyens dans lesquels l'artiste martial a pu jouer par la suite...
The Raid (1991)
Cai shu zhi heng sao qian jun
1 h 35 min. Sortie : 28 mars 1991 (Hong Kong). Aventure
Film de Ching Siu-Tung et Tsui Hark
Hotsu a mis 7/10.
Annotation :
The Raid réuni un certain nombre d'éléments qui aurait pu en faire un grand film de Tsui Hark : un cadre original et assez passionnant situé dans les années 1930/40, un casting sulfureux (Joyce Godenzi et Tony Leung Ka-Fai notamment) et un récit -cartoonesque- mêlant action frénétique, très violente, et vaudeville. Hélas, si on reconnais bien la patte de Tsui Hark et de Ching-Siu Tung, l'ensemble est tout de même brouillon et parfois poussif, le scénario et la musique sont ratés. Le contexte guerrier rappelle beaucoup le Syndicat du Crime III réalisé deux ans plus tôt, autre film bancal du réalisateur mais qui évoluait davantage sur le drame pur et dur au contraire du très serial The Raid.
Ainsi néanmoins plusieurs séquences sont tout à fait savoureuses, comme le comique de moeurs central dans une chambre à coucher, typique de Tsui Hark ou les inombrables scènes d'action évoquant John Woo, et le style fauché/ingénieux très Film Workshop.
Ce n'est pas un grand film, car l'émotion peine régulièrement à s'installer, plutôt une grosse série B en mode pilotage automatique pour Tsui Hark, mais quand on est fan du bonhomme, je trouve le film tout de même assez plaisant... j'ai hésité entre 6 et 7/10.
Detective Dee : Le Mystère de la flamme fantôme (2010)
Di Renjie: Tong tian di guo
2 h 02 min. Sortie : 20 avril 2011 (France). Action, Arts martiaux, Policier
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 6/10.
Annotation :
[work in progress]
Dragon Gate - La Légende des sabres volants (2011)
Long men fei jia
2 h 02 min. Sortie : 15 décembre 2011 (Chine). Action, Aventure, Arts martiaux
Film de Tsui Hark
Hotsu a mis 6/10.
Annotation :
Nouveau film autour de Dragon Inn, encore, et retour de Jet Li chez le réalisateur. Tsui Hark tourne en 3D pour la première fois, et on retrouve le même défaut que sur Young Detective Dee à savoir un film assez peu pensé pour être visionné en 2D ce qui donne sûrement un bel avantage à la version 3D, donc.
Ce n'est sûrement pas le chef d'œuvre de sa propre version de 1992, mais c'est un assez bon souvenir, et un film différent tout simplement.
The Thousand Faces of Dunjia (2017)
Qi men dun jia
1 h 53 min. Sortie : 15 décembre 2017 (Chine). Arts martiaux, Comédie, Fantasy
Film de Yuen Woo-Ping
Hotsu a mis 6/10.
Annotation :
Tsui Hark est scénariste et producteur exécutif de ce film dirigé par le grand chorégraphe Yuen Woo-Ping qui réalise ici un remake d'un de ses propres films sorti en 1982, je trouve intéressant de l'intégrer à ce top car l'on y ressent tout à fait le style Harkien des années 2010.
C'est un bon divertissement fantastique plutôt enlevé et donc finalement assez réussi, toutefois très "chinois" donc un peu moins accessible qu'un Detective Dee par exemple qui avec son côté enquête et un poil plus terre à terre est davantage adapté au public occidental.
King of Chess (1991)
Kei wong
1 h 49 min. Sortie : 6 septembre 1991 (Chine). Drame
Hotsu a mis 6/10.
Annotation :
Dans ce film il est nullement question du jeu d'Echecs connu dans le monde entier, mais des Echecs chinois (dit "Xiangqi") ce qui est une découverte pour moi (j'avoue que j'étais déçu 🥲).
Après avoir parcouru quelques avis sur le Net francophone et anglophone, j'ai été quelque peu surpris qu'un certain nombre de personne semblant s'extasier du miroir réalisé entre les société "communistes" et "capitalistes". Pourtant, mettre sur le même plan la Chine Maoïste et le Taiwan des années 1990 est profondément crétin. Si c'était l'intention de Tsui Hark, j'en suis navré. Jamais une démocratie libérale capitaliste, avec ses défauts bien sûr, ne pourra être mise sur le même plan que le régime totalitaire et inhumain de la révolution culturelle communiste, et la situation géopolitique actuelle entre les deux pays valide ce raisonnement, plus de 30ans après la sortie du film. Ainsi la partie à Taiwan est caricaturale car n'est pas réprésentative de ce type de société, mais ne fait que décrire un fait divers tragique, et c'est précisément là que l'on peux trouver une nuance intéressante au film. Car si l'on regarde bien, la charge est bien plus dure dans la partie Maoïste, c'est toute la force de cette partie qui s'attarde à dénoncer une histoire tragique non pas d'un seul personnage, mais de la dérive d'une société toute entière qui a broyé l'être humain.
King of Chess est un film assez inégal, assurément, mais il est assez bien emballé par Tsui Hark avec ses succès comme certaines de ses tares dans ce type de production originale où il se brouilla une fois de plus avec le réalisateur : c'est bien rythmé et souvent drôle, mais parfois aussi trop brouilon et maladroit... On passe un bon moment quand même devant ce divertissement fort original.