Réalisé par Chu Yuan en fin de carrière, réalisateur de nombreux films fantastiques en costumes des années 1960/70/80, et produit par le grand Tsui Hark, qui selon certains éléments, aurait un rôle important dans la réalisation du film. A cette époque, Tsui est au contraire de Chu Yuan en plein âge d'or, faisant la pluie et le beau temps du cinéma HK il réalise tout ce qui bouge, surtout lorsqu'il n'est que producteur. Les ressources sur le cinéma HK de cette époque étant ce qu'elles sont, tout ceci reste bien entendu à prendre avec des pincettes.
Toutefois, on peux constater ici que le style vaudeville de l'histoire convient totalement à Hark, et tous les acteurs ont déjà été tous dirigés avec brio sous sa coupe.
Diary of a Big Man impressionne et n'attends rien ni personne pour faire rire. Pendant 45 minutes, le film enchaîne les quiproquos avec une vitesse et une précision bluffante (incroyable séquence au bar Casablanca) et autres comique de situation (une scène d’ascenseur à s’étouffer de rire !).
Bien sûr le casting est flamboyant, Chow Yun-Fat est au top de sa carrière, les actrices Joey Wong et Sally Yeh sont fantastiques.
Le film est aussi bien emballé visuellement (intermèdes multicolores, David Wu au montage, la bande son de James Wong ou même cette délicieuse ambiance 80's chicos...) mais on ne peux pourtant pas ici deviner Tsui Hark derrière la caméra pour le coup, les cadrages étant somme toute classiques.
Référence aux trois premiers quarts d'heure, au rythme infernal, le film peine peut être à conclure et commence légèrement à se répéter à mon goût. Mais il s'agit pourtant probablement d'une des toutes meilleurs comédies cantonaises, pas trop grasse ni obscure pour un public occidental et supportant de nombreuses visions, seul ou à plusieurs.