Les meilleurs films des années 2000 selon Trelkovsky-

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Avec ce film d'une beauté de tous instants, oscillant entre tableaux automnaux et poésie minimaliste, Gus Van Sant retourne à l'essence du cinéma (et de l'art en général) : questionner, plutôt qu'expliquer.

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Un chef-d'œuvre en appelle un autre : après « Princesse Mononoké », Miyazaki réemploie tout son génie visuel pour revisiter, avec lucidité et humanisme, des thèmes relevant tant de l'intime (le passage à l'âge adulte, l'expérience du temps qui passe) que de l'universel (la mise en perspective de la société japonaise et, à travers elle, de la société de consommation).

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Derière la trivialité de l'histoire et l'apparente simplicité des plans se cache ce qui est sans doute l'expérience cinématographique la plus sensuelle de la décennie.

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Étrange de taxer le cinéma de Malick de lourd, tant le cinéaste ne fait que peu de cas de la psychologie, préférant rester à la surface des choses et filmer les êtres en interaction avec eux-mêmes et avec le monde qui les entoure – peu de cinéastes ont su aussi bien regarder la nature. C'est toutefois à ce jour la dernière preuve de l'incandescence dont le cinéaste est capable …

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Avec ce film se révèle tant un grand esthète qu'un fin analyste des relations humaines ; d'une beauté à couper le souffle, « Eureka » parvient à saisir toute la complexité des rapports familiaux sans jamais tomber dans le démonstratif. Cependant, à en juger les autres réalisations du cinéaste, il se pourrait que Shinji Aoyama ne soit l'homme que d'un seul film … affaire à suivre.

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Pour Tarkovski, le cinéma était « l'art de sculpter le temps » ; Weerasethakul semble l'avoir parfaitement compris avec ce film qui est à la hauteur de toutes ses ambitions – qu'elles soient esthétiques, narratives ou thématiques.

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Je disais en préambule que cette décennie voyait s'amorcer le déclin du cinéma hollywoodien ; avec sa sensibilité sans égal, Lynch aborde avec toujours autant de génie la façade et la véritable nature de la machine hollywoodienne, dans ce qui est peut être son film le plus complexe.

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Le style singulier d'Araki parvient à saisir à la perfection la délicatesse que demande son sujet, en réussissant à filmer au plus près de la souffrance sans jamais tomber dans le mauvais goût. Les derniers instants du film sont peut être les minutes les plus émouvantes de la décennie.

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Faisant preuve d'une intelligence remarquable (quiconque a bien suivi le cinéaste sait que ce n'est pas nouveau), Spielberg injecte à l'entertainment toutes les obsessions de l'Amérique (et plus encore) dans ce film d'une noirceur sans équivoque.

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Celui qui est aujourd'hui le doyen des cinéastes réalise en 2003 ce film simple et ambitieux, où regard et parole ne cessent de s'opposer et de s'accorder. Vieux par l'âge, mais plus jeune que tout le monde pour ce qui est de son art.

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La noirceur infinie de « Satantango » laisse désormais place à une blanchâtre leur d'espoir : au beau milieu du miteux et de la boue, Tarr parvient à saisir plusieurs instants de pure poésie, même si c'est au final bien le sentiment de désespoir qui domine.

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Ce premier volet de l'adaptation de la célèbre œuvre de Tolkien est sans doute le plus beau film d'aventure de la décennie – Jackson rythme merveilleusement bien son récit, alternant entre séquences d'action d'anthologie et instants plus calmes et intimes portés par l'évidente implication des acteurs.

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Dernière réalisattion du réalisateur suédois, le film, loin d'être un testament à l'atmosphère sinistre et mortuaire, est un bilan lucide et éclairé d'une vie passée entre amours et déchirements.

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Réalisé un an avant « Elephant », « Gerry » pourrait être la parfaite retranscription cinématographique de la musique d'Arvo Pärt entre rigueur, pureté et émotion indescriptible.

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Ce thriller urbain, véritable condensé de flamboyance nocturne, est sans aucun doute le plus beau film de son auteur. Et, en dépit des critiques, Tom Cruise confirme une fois de plus qu'il est un grand acteur.

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Le film, qui se permet de nombreux anachronismes, et grandiloquent et excentrique ; heureusement, il ne se limite pas à être le caprice d'une enfant gâtée, superposant à la vie de la célèbre reine celle de la cinéaste même, rendant l'habillage outrancier du film passionnant.

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Avec ce film, Van Sant revisite ses trois films précédents (la trilogie « Gerry » / « Elephant » / « Last days ») avec une approche peut être encore plus sensorielle et épurée, concluant ainsi en beauté sa période expérimentale.

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Si le film n'est pas exempt de boursouflures en tous genres, il est habité par une naïveté salvatrice : Jackson est passionné par le récit de Tolkien, et ça se sent. Les émotions procurées au spectateur atteignent une pureté qu'aucun autre blockbuster n'aura réussi à atteindre durant cette décennie.

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Si le passage du cinéaste à la DV peut laisser perplexe, il semble que Lynch ait voulu plus que jamais radicaliser son cinéma, jusqu'à le rendre auto-suffisant, le confinant dans une spirale dont il semble impossible de s'extraire. L'expérience, bien qu'ardue, est passionnante, et marque sans doute la fin d'un cycle chez le réalisateur (et sans doute la fin de son œuvre …).

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Au pays désormais impersonnel du blockbuster, Cameron se base sur un scénario certes très schématique (mais tout de même habité) pour s'intéresser à l'essentiel : la mise en scène. Et, une fois de plus, il y excelle.