Les meilleurs films streaming de 2022 selon Frakkazak

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Burning love

A l'approche naturaliste de Herzog dans Into the Inferno, on opposera aisément ce documentaire plus intimiste de Sara Dosa, retraçant la rencontre de de deux doux dingues, qui trouvent dans leurs explorations volcaniques une échappatoire à l'absurdité d'une société qui les dépasse. Un couple fusionnel, complémentaire, qui à force de s'isoler sur les parois volcaniques en oublie le monde réel, jusqu'à ce que l'impact des volcans sur les vies humaines qui les entourent leur rappelle leur nature profonde, et qu'ils mettent leur passion au profit de la prévention. Jusqu'à un dénouement tragique (annoncé en intro), mais dont l'impact est adouci par les bribes d'entretiens avec les Krafft, qui ont au final vécu leur vie comme ils l'entendaient, sans aucun regret.
C'est beau.

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Play "Sabotage"

Années après années, Soderbergh continu de lâcher des petites pépites qui ne rencontrent pas forcément leur public. En 2022, alors que l'on sort le nez dans la pandémie, c'est Kimi qui débarque sur HBOMax, thriller paranoïaque parfaitement ficelé et utilisant intelligement le Covid pour caractériser son héroïne et l'univers dans lequel elle évolue. En 1h30, Zoë Kravitz déroule une intrigue simple et efficace, avec arc évolutif et catharsis inclus. Un film à l'ancienne dans un contexte moderne, et au dynamisme certain, Kimi vaut clairement le détour.

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L'ogresse de Barbary

Barbarian est un véritable plaisir à regarder, laissant le spectateur perplexe quant à la provenance de sa menace dans une première partie, diablement efficace pour instiller le doute et le stress. Puis vient la césure à mi-film, permettant à une seconde partie fendarde de se dérouler, où l'horreur primaire se mue en dégoût profond et jubilatoire pour le personnage campé par Justin Long. Une bien belle surprise.

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Une viande riche

Fresh sait rapidement créer son identité, tant sur le fond que sur la forme. Derrière une esthétique léchée aux ambiances feutrées rouges, une introduction qui prend son temps pour nous faire dégringoler tout à coup dans l'horreur, une héroïne attachante et futée, Fresh c'est également un jeu psychologique entre un très bon Sebastian Stan et ses victimes, une manipulation dont on doutera souvent des effets sur Noa, et une retenue dans son imagerie pour que les plats restent appétissants, et donc dérangeants. Une excellente surprise donc que ce thriller, avec un duo d'acteurs principaux épatant.

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Teck, mensonges et trémolos

Deux films de del Toro en une année, en sus de sa série d'anthologie, ça a de quoi ravir. Et si l'intérêt d'une énième adaptation de Pinocchio, quelques mois à peine après celle de Zemeckis, avait de quoi laisser dubitatif, on ne peut que constater la patte du Mexicain dans la tonalité, grave, de l'oeuvre, et dans son esthétique. Les chansons sont à la fois prenantes et lugubres dans leur contexte, et le stop-motion au sommet de son art. Et si j'aurais certes préféré que del Toro s'attaque à un autre projet, je ne peux décemment pas bouder mon plaisir.

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Teutonique des claques

Edward Berger, qui officiait déjà à la réalisation sur la sympathique première saison de The Terror, nous livre une nouvelle adaptation du célèbre roman du même nom, retraçant les derniers jours de la Grande Guerre à travers les yeux d'un groupe de jeunes soldats allemands. Des hommes désœuvrés, pris au milieu d'un conflit qui les dépasse et dont la brutalité gratuite n'a de cesse de les surprendre.
Le film est une réussite, grâce à une tension à couper à la baïonnette, une émotion juste et des acteurs convaincants. Bien joué.

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Nos amis l'hébète

Il est épatant de voir le rendu visuel qu'a pondu Sony Pictures Imageworks, studio plutôt spécialisé dans les effets spéciaux pour films live, égalant sans problème les productions Dreamworks. Si The Sea Beast est assez convenu dans son fond, c'est vraiment sa forme qui en fait une pépite du catalogue Netflix. Beau, avec de très bons talents vocaux (Karl Urban en tête) et une réalisation propre, il est un véritable plaisir visuel.

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Not the wisest bud

Assez anecdotique mais néanmoins sympathique film qui suit l'histoire d'un américain moyen, benêt, parti livrer des bières à ses copains coincés au Vietnam suite à un pari lancé bourré. S'en suit l'attendue perte de l'innocence et réalisation de la gravité de la situation sur place, mais avec une légèreté touchante. Décidément, je préfère le Farrelly seul qu'en duo.

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Wooly wool d'équerre

Trois histoires sur un thème commun, une maison qui happe ses occupants, dans une animation alternant entre le rendu d'un Fantastic Mr Fox et celui de pelotes de laines. L'étrange film est un patchwork d'humour noir, de sinistre, d'absurde et de mélancolie. Une œuvre étrange qui vaut le détour, ne serait-ce que par curiosité.

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Plan (sans) con séquence

Gavras, qui avait jusqu'alors signé deux films vraiment fendards, part sur les sentiers du film de banlieue avec son pote Ladj Ly, et s'essaye par la même occasion à une réalisation plus musclée. Et clairement, ses plans séquence envoient. Mais ils envoient tellement que ça nous sort du film, qu'ils affichent un côté "dans ta face" trop prononcé et rendent l'exercice un peu vain. Tous comme les tergiversations des différents protagonistes, foncièrement plus cons les uns que les autres, et eux aussi, vains. Un film vain donc? Non, car c'est une expérimentation formelle inaboutie mais qui fait plaisir, et que si le pathos christique est asséné à la truelle, il y a tout de même une énergie sauvage qui se dégage. Raté, mais bien tenté.

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Comanche, abat les!

Vu dans sa version Comanche, Prey a le mérite de se poser dans un cadre original travaillé, et se hisse sans peine à la deuxième place d'une franchise qui, passé l'épisode originel de McTiernan, n'a jamais su proposer un film potable. Quelques ficelles scénaristiques peu fines, un parcours de l'héroïne déjà tout tracé et un développement archétypal des personnages empêchent à ce divertissement de dépasser ce simple stade, dommage.

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Pandamonium

Les dix premières minutes de Turning Red m'ont fortement inquiété, avec cette agitation permanente, cette direction artistique assez laide, et cette promesse que l'on va se taper un ersatz des Backstreet Boys tout au long du métrage en guise de bande-sonore (Ce qui sera malheureusement le cas, et si la volonté de plonger dans le corps d'une pré-ado des années 2000 justifie ce choix, il n'en reste pas moins que le spectateur va devoir se taper cette soupe ad nauseam). Inquiétude également alimentée par la nouvelle cadence de Pixar depuis Onward (deux films par an) qui s'accompagne d'un gros déclin de qualité (excepté Soul).
Puis le film se pose un peu pour développer ses personnages et ses thématiques, révéler un récit qu'on devine autobiographique (la crédibilité de la relation mère-fille m'a personnellement touché, ayant été longtemps avec une chinoise dont l'enfance de Mei semble être une copie de la sienne) et la magie commence à prendre. On est évidemment loin de la finesse et de la beauté d'un Inside Out ou d'un Brave, mais ça fonctionne et ce malgré les défauts précédemment cités. Encore un Pixar qui fait le taf, sans plus, ce qui en soi est attristant quand on se remémore les chefs d'œuvres dont ils sont capables.

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Marilyn Morose

J'ai toujours eu un peu de mal avec les films de'Andrew Dominik, que je trouvent froids et antipathiques, teintés d'un côté poussif auteuriste. Blonde ne déroge malheureusement pas à la règle, malgré ces qualités évidentes. Ana de Armas déjà, qui se voit enfin livré un rôle à la mesure de son talent et dans lequel, si elle ne peut pas s'exprimer librement du fait du modèle Monroe à respecter, peut tout de même briller. Son approche du biopic est également intéressante, quitte à ce qu'elle prenne des libertés avec l'Histoire au service du récit, un récit psychanalytique particulièrement glauque où il n'y a pas une personne à sauver dans cette tourmente qu'est la vie de Marilyn. Si le film ne m'a pas foncièrement plu, il est indubitablement marquant.

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Tiéde ice

Derrière cette histoire véridique qui pourrait, entre les bonnes mains, être passionnante, on retrouve un film assez académique qui fait doucement bailler sur le dernier tiers. De jolis paysages pas assez mis en avant, des acteurs qui font le taf sans plus, une descente dans la folie assez timorée. Bref, rien de foncièrement mauvais, mais rien de foncièrement bon non plus. Sur un sujet similaire (bien que mâtiné de fantastique) , je vous conseille de vous tourner vers la très sympathique première saison de The Terror, portée par les très grands Ciaran Hinds et Jared Harris.

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Talent à prendre

Hustle n'est pas sans rappeler Uncut Gems dans sa tonalité. Si le film et Sandler sont moins excités que celui des frères Safdi, sa façon d'aborder un monde bien particulier n'est pas très éloignée. Quoiqu'il en soit, si Hustle est oubliable car assez classique, il n'en est pas moins un moment sympathique à passer.

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Metactique

Je ne m'attendais à rien, d'autant plus que je n'ai jamais regardé la série des 90s, mais au final ce Chip'n Dale est assez plaisant avec son mélange prise de vue réelle/CGI/animation à la main, son côté méta (même s'il est parfois trop cynique) et sa pelleté de références. Il ne fera certainement pas date, mais reste un divertissement honnête.

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Fletch and goons

Comédie de détective qui se regarde, puis s'oublie. Jon Hamm est agréable, le scénar un peu con-con, et l'humour un peu old-school, mais globalement il n'y a pas de déplaisir non plus.

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Helldowner

Dans la lignée des reboots, requels et autres legacyquels dont nous sommes submergés, avec une tentative de transformer la franchise craspec et expérimentale de body horror aux effets stop-motion dégoulinants en une forme de "elevated horror" au goût du jour, ce Hellraiser 2022 perd tout le charme initial des xenobites, notamment en étant trop explicite, ruinant tout mystère, et en étant assez peu généreux dans le gore. Oubliable sans être aussi mauvais que les derniers Halloween ou Texas Chainsaw Massacre.

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Du Poirot au navet

Si j'avais beaucoup aimé Knives Out, je suis carrément déçu par Glass Onion. Le whodunit ne tient pas debout, puisque l'on occulte des éléments aux spectateurs et pas au détective, et la solution est vraiment trop con. Par ailleurs, la caricature de ces personnages trashy tendance, en plus d'être recyclée d'un paquet d'autres œuvres, est poussée beaucoup trop loin, rendant tout le monde simplement insupportable. Bref, mis à part quelques gags bien sentis et idées de mise en scène, c'est assez horripilant.

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Le Mou-Garou

Faire une histoire de monstres en noir et blanc n'est pas suffisant pour convoquer la Hammer ou les films Universal. D'autant plus quand le métrage se traîne toutes les tares des productions Marvel, à commencer par l'absence d'enjeux, toute tentative d'accroche étant immédiatement désamorcée par un second degré bidon.

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Dead : A Live

Un streamer sur le retour suite à de nombreuses casseroles accepte le défi de son chat de s'enfermer dans une maison hantée et de diffuser tout ça en live. On ne pourra pas retirer à la plateforme Shudder de tenter des pitchs originaux, mais ça dépasse rarement ledit concept, et c'est le cas ici avec ce Deadstream. Ça se regarde d'un œil distrait, mais c'est au final assez prévisible.

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M'est (é)gal

Le hasard des repoussements successifs de Top Gun a fait que l'on s'est retrouvé avec deux films de Kosinski en moins de deux mois. Sauf que si Top Gun confirmait le savoir-faire visuel du bonhomme, après le tout aussi spectaculaire Only the Brave et les froids mais jolis Tron et Oblivion, Spiderhead prend le parti pris d'être un film psychologique. Et là ça ne fonctionne pas. Déjà car il y a erreur de casting avec Hemsworth, mais aussi parce que tout est cousu de fils blancs, vu et revu, et que l'ensemble fait assez pitié. Et vu que visuellement, il n'y a rien à se mettre sous la dent, bah on s'en tamponne bien de ce DTV.

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Slasher, Rudolph et les autres

Direct, simple, et passablement efficace, avec une esthétique marquée et des dialogues sympatoches. Un petit slasher de série B pour Noël.

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Il chine Godzilla

Roar Uthaug enchaîne les blockbusters norvégiens insignifiants mais inoffensifs. Mais face à cet ersatz de Godzilla scandinave, on préférera remater le sympathique Trollhunter de 2010.

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Bidopic

Weird Al est un phénomène qui n'a pas vraiment franchi les frontières américaines, et je doute donc que ce film, autobiographie fictionnelle et parodique (un ersatz raté de Walk Hard), trouve son public par chez nous. L'humour se veut déjanté, il se révèle juste être con-con, et les ressorts parodiques employés sentent le réchauffé. On s'en passerait bien.

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Judd Un-pas-de-trop

Alors qu'Apatow semblait avoir gagné en maturité avec le très plaisant King of Staten Island il y a deux ans, il revient ici avec un film Netflix qui ne pourrait pas mieux s'imbriquer dans le formatage constant des produits du géant du streaming. Acteurs de seconde zone en vogue (pas mal de SNL), image lissée, critique gentillette d'Hollywood, humour potache assez lourd. Rien qui ne sente bon si ce n'est le pitch initial, devenant très vite prétexte à enchaîner les gags sentant le réchauffé. Fade et bruyant.

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Le voyage dans le tant pis

Dans la longue liste des films insipides de Ryan Reynolds, où la formule action/punchlines désamorçant tout semblant d'enjeux ou de tension/scénario balek, The Adam Project n'est certainement pas le pire. C'est pas du cinéma, juste 1h30 pour comater un lendemain de soirée ou préparer la bouffe. Bref, pas grand chose à se mettre sous la dent, comme escompté, mais moins insupportable qu'un Red Notice par exemple.

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Les gars si quel-conques

Si je ne porte pas le film original de Tobe Hooper dans mon cœur, son côté cradingue et suggestif m'a clairement marqué et en fait tout de même l'un des piliers de l'horreur et du slasher. Une identité que ce requel 2022, production Fede Alvarez, fait complètement passer à la trappe pour nous pondre un truc générique à souhait, où l'on essaye de nous faire passer la survivante d'il y a cinquante ans pour une Laurie Strode ou une Sidney Prescott, sauf qu'elle n'a jamais été un tant soi peu développée et que l'on en a clairement rien à carrer. A côté de ça, Leatherface passe en mode Michael Myers et devient un boogeyman increvable (qui doit avoir minimum 70 balais) et assoiffé de sang alors qu'il était initialement un type simplet et territorial. Il y aura bien quelques débuts d'idées, comme ces tacles à la "bienpensance" et à la "cancel culture" qui tomberont à l'eau, ou cette scène de bus qui, si elle est d'un gore décomplexé à la Piranha version Aja, dénote complètement avec l'identité de la franchise. Bref, ce n'est clairement pas ce truc plat aux ambitions ratées qui apportera du sang neuf à un genre qui semble presque avoir tout dit...