Après le lycée dans les 70s avec Dazed and Confused et l'unversité des 80s avec Everybody Wants Some!, Linklater continue son autobiographie à rebours en nous plongeant dans son enfance, les 60s dans la banlieue de Houston. Si le synopsis n'est qu'un prétexte, ce sont bien toutes les vignettes et souvenirs partagés qui alimentent ce voyage initiatique nostalgique. Encore une fois, la patte du géniteur de Boyhood est bien présente, et on se sent épris d'une époque et d'un endroit que l'on a pas connu, comme si c'étaient nos souvenirs qui nous étaient ramenés. Et en un sens ce le sont, ces conneries que l'on faisait gamin, ces systèmes que l'on trouvaient pour "gruger" les adultes, ces affabulations que l'on déclamait à qui voulait l'entendre, ces chamaillades et connivences avec notre fratrie, cette compréhension seulement partielle des grandes personnes et de leurs agissements... C'est tout cela que Linklater traite avec une justesse qui rend sa propre histoire universelle et touchante, comme d'habitude. A chaque film, c'est de l'émotion pure et profonde qui ressurgit. Linklater, touche à notre affect profond et nous en fait ressortir avec un sourire qui va jusqu'au lèvres. Merci !