38eme film de l'année et découverte de ce nouveau film d'animation Netflix, on peut dire que c'est Père Castor qui nous raconte les souvenirs de sa jeunesse!
1969, Houston dans l’État du Texas. L’histoire du premier alunissage raconté sous deux angles différents. En premier, le point de vue de l’astronaute de la mission Apollo 11. D’autre part, la vision d’un enfant, vivant près de la NASA et qui découvre les premiers pas de l’Homme sur la Lune à la télévision. Le garçonnet va alors s’entraîner en vue d’une mission secrète sur le satellite de la Terre...
A la fin du métrage, on peut dire sans mal que l'auteur est emprunt d'un très grand sentiment de mélancolie et nostalgie de sa jeunesse passée à Houston. Y'a qu'à voir cette bifurcation de l'histoire prenant quasiment la moitié du film pour nous narrer tous les souvenirs de sa jeunesse en tant que papy de 72 ans qu'est Richard Linklater.
L'histoire autour de la conquête spatiale un peu loufoque n'étant qu'un pretexte pour mieux se remémorer les divers moments de vie de son autour.
Alors on écoute tout cela comme on écouterait ses grand-parents de leur histoire d'antan mais plus le temps file, plus il semble ralentir tant leurs multiples anecdotes se cumulent fourmillant à chaque fois plus de détails en tout genre tel une sorte de travail archéologique de la mémoire.
C'est intéressant jusqu'à un certain point car cela permet de découvrir un peu cette époque à travers le prisme de quelqu'un qui l'a connue et de comprendre un peu ce qui se passait, comment les gens pensaient et donc mieux saisir la sociologie de l'époque. Cependant, à force cela ralentit bien trop l'histoire telle les derniers saisons HIMYM. De plus, la narration en voix off devenant lourde et omniprésente desservant selon moi le sentiment d'imprégnation du spectateur dans le récit.
Si l'histoire est plus ou moins intéressant, le rythme laissant à désirer, le style graphique a aussi son importance. Ce dernier ressemblant à celui de l'excellent Les Hirondelles de Kaboul qui avait été réalisé en LIVE puis les images retraitées pour avoir un rendu dessin 2D comme il semble être le cas ici aussi.
Ce style par défaut emprunte forcément des plans réalistes issus de mise en scène en image réelle bien loin de la folie créatrice des films d'animation. Cela n'a pas vraiment un charme fou mais cela reste efficace pour faire passer un sentiment.
Au final, c'est un film gentillet d'un papy se remémorant les souvenirs de sa jeunesse et souhaitant partager son histoire par le biais d'un récit prétexte un brin loufoque -qui n'hésite pas à abandonner pour nous ressortir des anecdotes- mais qui se laisse voir même si le temps semble long à la fin malgré la relative courte durée du récit.
C'est intéressant pour la culture personnelle mais ce n'est pas forcément quelque chose à revoir de bon cœur par la suite.
A découvrir à l'occasion pour les curieux et les nostalgiques de cette époque.