Les meilleurs scénarios de jeux vidéo selon F_b

Annotation :

Journey, c'est la prouesse de transmettre des émotions de la manière la plus minimaliste et universelle possible. Une aventure qui rince l'esprit par une alchimie mystérieuse. A découvrir seul, d'une traite, dans le noir avec le casque sur les oreilles.

Annotation :

Plus audacieux tu meurs. Indétronable.
The Stanley Parable est le miroir ultime du joueur, et au delà, de l'homme moderne. Derrière l'absurdité apparente, une aride, profonde et dérangeante critique sociale.
The Stanley Parable est aussi le dernier jeu auquel vous jouerez. C'est vous qui décidez de la fin et le narrateur a les moyens de vous dégouter, littéralement, et de vous faire éteindre votre ordinateur pour prendre l'air, pour de vrai cette fois.

Annotation :

L'expérience Silent Hill 2 est un malaise permanent. On pourrait croire que cette magie tient debout par un heureux hasard et que les développeurs ont juste trouvé un univers efficace. C'est pire que ça. Ils ont pondu un scénario profondément tordu et si approfondi qu'il respire à travers tous les éléments du jeu. Des différents monstres aux scènes..."curieuses" (malsaines). Il n'y a surement pas d'expérience vidéoludique plus psychologique que Silent Hill 2. C'est Lynchien, Freudien, tout ce que voulez. On fini l'expérience et le mal de bide est toujours là.... Parce qu'on se remémore ce qu'on a traversé...Parce qu'on découvre, petit à petit, le sens de toute cette horreur...

Annotation :

Parce qu'à la fin le jeu part en vrille et fait totalement perdre les repères au joueur. Kojima brise le 4ème mur d'une manière très troublante, au point que je ne sais toujours pas quoi en penser. Mis à part le moment étrange et unique où tout devient une mise en abîme chaotique (on joue un jeu qui a conscience d'être un jeu dans son scénario @_@), on oublie souvent de mentionner les 15 minutes de cinématique qui ont été supprimées au dernier moment car elles faisaient écho aux récents attentats du 11 septembre 2001. L'Arsenal Gear (sous le contrôle d'un terroriste) s'écrasait en plein Wall Street...
Si c'est pas la marque d'un visionnaire ça ;)

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C'est étrange, The Swapper se présente comme un joli puzzle-game.
A partir de là on pourrait se demander pourquoi les développeurs se sont pris la tête à faire une si belle direction artistique pour un gameplay presque casual. Mais en fait il y a pire : ce jeu a un scénario. Et devinez quoi ? Son scénario est chiadé ET philosophique.
Ce qui m'a attiré c'est le sentiment étrange lié au fait de voir ces clones exécuter les mêmes gestes et se sacrifier pour l'un d'entre eux. C'est un peu dérangeant, même si le jeu ne comporte aucun élément horrifique.
La bonne nouvelle c'est que le scénario exploite le sujet en profondeur, au point que je ne pense pas qu'il soit possible de faire mieux, tout média confondu.
Voici les grandes questions de The Swapper : Est-ce que notre vie se réduit à notre corps ? ou à notre âme ?
Sachant que l'élément clé du jeu (le "swapper") permet de télécharger notre conscience dans un autre corps, je vous laisse méditer...
Le contexte et le récit sont bien trouvés. Le seul défaut c'est que son style de jeu n'incite pas à explorer autant qu'il le faudrait pour découvrir tous les éléments permettant de comprendre l'intégralité du scénario. (Merci internet)

Annotation :

Aujourd'hui les doublages sont un peu ridicules mais Il faut surtout rappeler qu'un tel niveau de mise en scène était inédit en 1998. J'avais 9 ans et j'ai chié dans mon froc.
On m'a retourné le cerveau avec des conflits militaro-politiques, des boss charismatiques voir flippants, un scénario sérieux, enigmatique et riche en rebondissement. Je devais sauver des gens comme s'il me fallait sauver le monde et je n'avais que ma bite et mon couteau (et le codec).
Metal Gear Solid n'est pas dépourvu d'émotions. Il y a des scènes mélancoliques, épiques qui forgent des souvenirs durables et donne l'impression de réellement vivre l'aventure. A la fin, un sentiment d'accomplissement et une légèreté étrange, tandis que commence la musique du générique (https://www.youtube.com/watch?v=6miaTf1gF4g).

Annotation :

Si on oublie son gameplay aussi con que bourrin, Bioshock Infinite reste un des meilleurs récits vidéoludiques. Je n'ai jamais vu une telle écriture et une aussi bonne mise en scène dans un FPS. La richesse du background est hallucinante, au point de prendre plus de plaisir à explorer qu'à tuer. Quant aux personnages, ils sont passionnants. Booker pour son côté badass borné et Elizabeth parce qu'elle incarne le récit et le charme du jeu.
On noue une forte relation avec elle, parce qu'on partage la même galère, parce qu'on veut la sauver, parce qu'elle nous déteste parfois, parce qu'elle n'est pas un boulet, parce qu'elle a des pouvoirs extraordinaires et une histoire tragique.
La conclusion du récit est magistrale, à laisser muet pendant 1h. On s'en remet lentement et quand le grand tableau se révèle dans notre esprit, nait un sentiment d'admiration.
(une musique : https://www.youtube.com/watch?v=hwDzbZcUTok)

PS : pas fan de la conclusion du DLC, mais c'est peut être par nostalgie.

Annotation :

Une perle de l'horreur. Lire critique.

Annotation :

Le thème est incroyablement glauque, le gameplay immersif.
On est responsable du destin de pauvres gens et de révolutionnaires, et en plus de ça nous avons une famille à entretenir et les pressions du régime. Grosse vie de merde quoi.
Il y a une vingtaine de fins différentes. Souvent cruelles pour nous rappeler que rien n'est tout rose et que ces situations ont réellement existé.
Content que ce ne soit qu'un jeu...

Annotation :

Le concept de Last of Us n'est pas très original. Les zombies on connait, même s'ils ont innové sur ce point.
Le génie du scénario de The Last of Us réside simplement dans son exécution parfaitement mature. C'est la première fois qu'on peut faire les éloges d'un jeu pour sa direction d'acteurs. Pour faire simple, Last of Us c'est comme regarder une excellente série comme Breaking Bad ou True Detective. Ça en fait pas des tonnes et la mise en scène est cinématographique tout en restant relativement sobre. La B.O. est celle d'un film indé prestigieux, pour cause c'est le compositeur de Babel et 21 grammes qui s'y colle.
L'évolution psychologique de personnages de jeux vidéos n'a jamais été aussi fine et progressive. Ici il n'y a pas de coup de théâtre, de retournement de situation brutale à mis parcours où untel devient gentil ou méchant. Nous suivons l'évolution subtile de leur relation, petit à petit, au fil des saisons et de leur voyage. C'est juste classe...et ça obligera d'autres développeurs à mieux bosser leurs scénarios et personnages.

Annotation :

Pas aussi génial que les comics mais bien meilleur que l'immonde gâchis qu'est la série TV, le jeu s'en sort hyper bien. En fait l'expérience est si inédite qu'il faut vraiment y jouer, du moins jusqu'à l'épisode 2.
On se sent responsable de nos choix tant ils sont souvent lourds de conséquences. Comme dans les comics, les morts sont assez douloureuses et en tant que leader du groupe, on est souvent poussé à prendre des décisions dans un temps limité. Ainsi on peut orienter l'histoire dans un sens ou un autre et la relation qu'on a avec tel ou tel personnage. Ce n'est pas aussi poussé que ça pourrait l'être mais ce qui est sûr c'est que l'immersion est grande. Le désespoir n'est jamais loin et renforce l'attachement aux quelques personnages encore en vie.