Si vous changez 2 lettres à LaRoy, ça fait Fargo. Coïncidence ? Probablement pas. Il faut dire que le film écrit et réalisé par Shane Atkinson ne se cache absolument pas de ses inspirations de l’œuvre culte des frères Cohen. Amérique profonde, personnages tous plus losers les uns que les autres, méchant charismatique, situation absurde qui vire rapidement au sanglant… pas de doute, les points communs sont clairs.
Mais ce n’est pas un problème tant le résultat — acclamé à Deauville — fonctionne. Certes, l’ensemble ne respire pas beaucoup l’originalité si vous avez vu le film ou la série Fargo, mais le produit final est parfaitement conçu et pensé. Ce drame à petite échelle alterne avec brio installation dramatique, passages violents et touches d’humour, pour un rythme général irréprochable. Le scénario, peut-être un peu prévisible pour les habitués, parvient malgré tout à surprendre à plusieurs reprises.
Le casting, à base de têtes relativement peu connues, est également le bon pour aider à croire à ce récit parfois rocambolesque, mais toujours assez simple et crédible. LaRoy n’est pas un puissant film à message, mais le quotidien déprimant de la plupart de ses personnages à la vie triste parvient à être touchant.
Même s’il ne me restera peut-être pas grand-chose de ce film en mémoire dans les prochains mois (il faut dire que j’ai déjà oublié ce que j’ai mangé hier…), je n’ai absolument pas regretté mes deux heures devant la toile tant j’ai eu l’impression de voir une sympathique saison 6 condensée pour Fargo. Ce qui est un véritable compliment. Je vous ai déjà parlé de Fargo ?
Go si :
- Vous aimez le ciné des frères Cohen
- Les thrillers avec un peu d’humour, c’est oui
No Go si :
- Vous fuyez la violence et la lose
- Vous n’aimez pas Fargo (pardon ?!)