Croyez-moi, c'est le titre parfait pour ce film de survie italien coincé entre trois références qu'il régurgite péniblement sans les comprendre.

Énorme repompe de The Descent (Neil Marshall, 2005), Regurgite en copie les dynamiques de personnage, l'accident de voiture, la rancune tenace, la culpabilité de l'héroïne, et les course poursuite contre un monstre dans un endroit isolé, sombre et anxiogène. On troque les grottes contre une forêt remplie de canons à fumée, et emballez, c'est pesé.

Sauf que là où où The Descent nous tenait en haleine par son ambiance claustro, son action haletante et de belles envolées de violence, cette pâle copie enchaîne les erreurs avec des personnages qui prennent sans cesse des décisions de merde, courent vers le danger, se séparent sans aucune putain de raison ou se retrouvent paralysés selon les besoins du scénario.

Je pense par exemple à la scène dans laquelle la bête a prétendument été tuée et où trois personnages la regardent remuer et se relever lentement plutôt qu'utiliser les fusils qu'ils ont entre les mains, parce qu'on ne voudrait surtout pas perturber le script.

On a aussi droit à l'inévitable scène d'exposition où les personnages découvrent des indices / documents / enregistrements qui expliquent l'origine du mal, au cas où vous en auriez quelque chose à foutre. Ces scènes sont toujours inutiles, et particulièrement dans un film de survie où la dernière chose à faire est de faire retomber le rythme. Vous voulez faire un film de monstre dans la forêt ? Revoyez Predator et essayez de comprendre pourquoi ça marche.

Bref, tout ça en devient vite frustrant, voire un peu insultant. Mais surtout, même si le film avait été réussi – et on en est loin – il resterait la copie sans imagination d'un autre film, et ne serait au mieux qu'un gâchis de pellicule.

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