L'idée de départ est forte et aguicheuse : Cynthia, 14 ans, s'est réveillée un matin, pour découvrir que ses parents et son frère ont disparu. Sans la moindre nouvelle d'eux depuis 25 ans, elle vit dans une angoisse permanente.

Mais LA véritable bonne idée de l'auteur, c'est le choix du point de vue "déporté". L'histoire n'est pas racontée par Cynthia, mais par son mari. Et ça change tout ! On évite alors les redondances, les questionnements et les nausées de cette femme traumatisée à vie. On se concentre sur le mystère, les indices, et les doutes envers elle. le récit gagne aussi en dynamisme, puisque le mari agit et ne subit pas les évènements.

Avec près de 500 pages, le roman est assez long. J'ai trouvé le début plutôt lent, ce qui m'a un peu surpris d'ailleurs. Mais le récit prend de la vitesse progressivement, et l'intérêt croît avec les chapitres.

C'est efficace sans être trop mécanique. le narrateur est à mes yeux la vraie réussite de ce thriller. On s'attache à lui, on partage ses hypothèses (et son humour) jusqu'à la dernière page.

Les autres personnages m'ont finalement paru un peu fades, même si tout se tient bien jusqu'au dénouement.

Détail amusant : le livre date de 2007, et prend un sacré coup de vieux ! Absence des smartphones, inexistence des réseaux sociaux, utilisation très réduite d'Internet… La même histoire prendrait une tournure très différente en 2024.

Le final tient ses promesses, mais là aussi, la plume de l'auteur et le choix du point de vue met en valeur des éléments d'intrigue très classiques de ce genre de thriller.

Une lecture prenante et plaisante, menée comme une bonne mini-série, sans plus ni moins.

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