Comme ses deux prédécesseurs, 10,000 Days fait partie de ces oeuvres qui méritent amplement la note parfaite. A l'époque, il était difficile de croire que les quatre fantastiques feraient mieux que le colosse LaTeRaLus, et pourtant ... Cet album est une collection de titres parfaits, léchés, lustrés jusqu'à l'éclat noir ultime. Rien à changer. De l'ouverture de Vicarious (dont les premières secondes avaient été lâchées en pâture à la foule quelques semaines avant la sortie officielle de l'album) jusqu'aux sombres bruitages de Viginti Tres, ce disque est un bijou absolu.
La construction des titres se révèle de plus en plus élaborée, chaque musicien faisant montre d'une maîtrise hallucinante de son instrument, les morceaux perdent l'auditeur dans un dédale rythmique jouissif à souhait ... les riffs de guitare sont toujours aussi orgasmiques, et les paroles oscillent comme d'habitude entre mysticisme et un côté potache présent chez Tool depuis le début (Rosetta Stoned, aux lyrics absolument barrés).
Pas la peine de gloser des siècles sur cette merveille. 10,000 écoutes ne suffiraient pas pour découvrir toutes les facettes de ces morceaux somptueux.