Chute libre
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Quel est l’élément déclencheur chez Sia qui me permet d’enchainer aussi bien un album de brutal death avec cette perle pop mélodique à la production aussi bétonnée que Pantera dans ses grandes heures ?
Si la réponse à cette question tient probablement de goûts personnels, cette dernière comparaison titille mes sens, et le « true » qui dort au fond de moi (profondément je vous l’accorde) semble vouloir ressurgir pour réparer cette hérésie.
Alors plus simplement : en quoi Sia est elle comparable à Pantera ?
Basons nous d’abord sur le sentiment le plus primal que nous offrent quotidiennement les musiques en tout genre. Ce sentiment qui se diversifie en fonction des écoutes et des styles approuvés, semble rentrer en résonnance chez ces deux artistes. Une finalité commune, une volonté d’arriver au même résultat, malgré les différences évidentes. Ce sentiment est évidemment perceptible à un niveau au delà de l’intellectualisation, mais semble tout de même pouvoir être expliqué par des termes rationnels.
Pantera et Sia, même combat : le défouloir. Car lorsque Dimebag utilise ses riffs écrasants, qu’Anselmo dérouille avec juste un cri, ou que Vinnie Paul nous fait headbanguer en un roulement de grosse caisse, je ne peux m’empêcher de ressentir la même chose lorsque Sia me déchire avec une note tenue sur la longueur.
Certains évoqueront le ridicule de la situation. Comment prendre au sérieux ce genre seulement bon à nourrir les populations porcines affamées de morceaux formatés et frelatés ?
À ces personnes, je ne peux apporter de réponse. Seulement un contre exemple, celui de Sia, une artiste utilisant la forme la plus populaire de musique pour évoquer au plus grand nombre son malaise agoraphobe et ses dépressions diverses, mais également son envie de vivre au plus proche de son art.
Est ce que ce genre de révolte vaut moins que celle d’un texan alcoolique et drogué ?
Ne répondez pas, ça n’en vaut pas la peine. Mais n’oubliez pas d’essayer d’apprécier ce qu’un artiste vous offre du plus profond de ses tripes. Ça en vaut souvent la peine, et ça vaut pour tout le monde : les white-trashs imbibés d'alcool et les vendues au système lucratif de la musique.
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Créée
le 2 mars 2016
Critique lue 648 fois
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