Chaque album d'Indochine qui est annoncé c'est une curiosité de plus que l'on est impatient de découvrir. Une annonce certes classique avec un premier single, et quelques extraits diffusés avec parcimonie, le plus gros étant l'album et arrivant quelques mois plus tard. A l'annonce d'un 13e album j'étais bien sur impatient de le découvrir, et d'autant plus après ce monstre qu'était Black City Parade qui semblait revenir à la new wave, sans oublier bien sur l'aspect rock déjà établi depuis plus de 20 ans. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir que 13, malgré une première écoute en demie teinte, s'inscrit parfaitement dans ce retour aux sources déjà amorcée en 2013. L'album commence par Black Sky (référence en partie à Thomas Pesquet) qui nous plonge dans un voyage spatial où le ton est donné dès les premières secondes avec les enregistrements du décollage de Apollo 11 et qui habillent ce titre. Synthé, guitare, batterie tout est là. La voix de Nicola Sirkis transporte et invite à s'envoler. Les titres s’enchaînent, durant la plupart plus de 6 minutes montrant que le but n'est (comme à leur habitude) pas de faire une succession de titres mais plutôt de poser un thème principal, une ambiance et encore une fois c'est une réussite sur toute la ligne. 13 titres (plus 3 en bonus) parlant de idoles disparues (Station 13), des attentats qui ont frappé le monde ces dernières années (Kimono dans l'ambulance) ou bien d'un hymne au courage avec Song for a dream qui est sans conteste le meilleur titre du groupe à ce jour. Gardant encore des thèmes chers comme la tolérance, Indochine livre également TomBoy 1 (une autre version est en bonus et sobrement appelée Tomboy 2), prônant le droit à la différence et faisant écho à 3e sexe sorti il y a 35 ans.
Les fans seront ravis de cet album qui se place aisément parmi les meilleurs du groupe, les anti eux ne verront qu'une raison de plus de ne pas aimer ce groupe et de reprocher les mêmes choses qui ne leur plaisent pas (voix de Nicola Sirkis, mélodies, thèmes) qui sont pourtant l'essence même de Indochine. En clair, 13 est un album fort, puisant, dans la continuité de ce qu'à déjà fait le groupe prouvant que l'on peut évoluer sans se compromettre et que Indochine réussi avec brio à changer tout en gardant ce qui fait sa force.