2012, après avoir célébré les 10 ans de l'album Paradize, et annoncé l'arrivée d'un nouvel album en dévoilant Kill Nico lors de ces 2 concerts anniversaires (dans une version très différente de celle de l'album); Indochine dévoile Memoria, futur single de l'album Black City Parade. Très intimiste (et qui prend tout son sens si on connait l'histoire du groupe), Nicola Sirkis nous parle de ses regrets, et du désir d'obtenir une seconde chance avec une musique qui donne déjà le ton de l'album de part ses sonorités. Sonorités qui, dans une volonté de revenir à de la New Wave qui avait fait la réussite du groupe dans les années 80, n'oublient pas les fondamentaux à savoir le rock. Et malgré les mauvaises langues qui détestent l'album sans même l'avoir écouté parce que c'est Indochine (à un moment il faudra admettre que majoritairement les anti ne prennent même pas la peine d'écouter l'album en mettant de coté leurs préjugés), cet album est une pépite. Black City Parade s'offre une ouverture où la voix de Valerie Rouzeau (qui a écrit pour Indochine avec LadyBoy et Comateen 2) s'allie à une batterie et un synthé nous faisant rentrer direct dans le ton new wave et la guitare qui s'en suit lançant un Black City Parade (là je parle du titre, pas de l'album) puissant où la voix de Nicola Sirkis crie à la liberte (I've got a way to see, I've got a way to me). Et si on peut reprocher un accent anglais approximatif, le titre marche et reprend une des inquiétudes du groupe durant la composition de l'album (Je ne sais pas où l'on va, mais on ira). Comme à son habitude Indochine livre des titres forts à l'image de College Boy ou Wuppertal (en référence à Pina Bauch) avec à la fois un tour du monde en passant par Belfast, la Corée du Nord ou le Quebec à l'image de cet album qui fut enregistré à la fois en Belgique, France, Allemagne.
Peu de choses à reprocher ci ce n'est peut être le titre Le Messie qui musicalement ressemble énormément à Mao Boy. Le reste de l'album est entraînant et les paroles rentrent facilement en tête des la première écoute au point que chanter lors de la deuxième est immédiat. Je regrette que Salomé soit un simple bonus alors que c'est un titre qui méritait sa place dans l'album de part son énergie et sa musique. Black City Parade réussit son objectif de mélanger la new wave au rock offrant un résultat très agréable à écouter quoique certains puissent en dire et malgré les mauvaises critiques mettant en avant "la voix de chèvre de Nicola Sirkis" (je l'ai lu et j'avais trouvé la comparaison assez malvenue). C'est un album où se dégage une émotion et la voix de Nicola Sirkis la transmet. Chanter c'est aussi faire passer une émotion