Peut-être qu'au-delà de ce 1964, j'attendais toujours que Christophe Miossec nous sorte un grand album, ce dont il faisait part lors d'un entretien pour l'émission Rock Express présentée par Laurence Romance dans les années 1990.
Mais peut-être que l'attente a gonflé l'exigence d'un résultat à outrance et que ce grand album dont parlait Miossec est toujours celui-ci, sorti dans l'année de ses quarante ans. Où désormais les chansons "Je M'En Vais" et particulièrement "Brest" sont devenues des classiques du répertoire du finistérien à fleur de peau.
Après un plus intimiste Brûle, 1964 apporte un souffle nouveau avec de l'orchestration majestueuse. C'est musicalement plus lumineux. Des compositions font merveille, comme "Essayons" avec ses refrains qui aèrent comme des bourrasques, "Désolé Pour La Poussière" qui rend le cœur gros et l'œil humide, le touchant "En Quarantaine" avec Édith des Valentins ou encore le coup de gueule personnel "Dégueulasse".
Et "Pentecôte", tout en apothéose, conclut de façon magnifique ce cinquième album dans un tourbillon orchestral de cuivre et de cordes !