Quand j’étais gamin, il n’y avait pas internet (phrase de vieux), j’avais souvent très envie d’écouter des musiques qui me trottaient dans la tête, des classiques du rock connus en France, mais je ne pouvais pas, faute de posséder les albums.
Jump fait bien évidemment partie de ces musiques. J’étais ado, j’aimais ce synthé qui claque, ce solo qui pète, et surtout, c’était le thème des joueurs de l’OM !
Quand, pour la première fois, chez un ami de mes parents, je vis le nom de Van Halen sur la tranche de son épaisse collection de disques, je m’empresse de le tirer pour y voir de plus près. Je vois le petit ange qui fume, le nom de Van Halen qui y figure avec style, et surtout, à l’arrière, je vois Jump. Je demande aussitôt de l’emprunter pour l’écouter sans relâche sur ma PS2. Je remercie encore cette personne, car sans 1984, je ne me serais peut-être pas autant ouvert au hard rock.
Ado, donc, j’étais grisé par le synthé (riff et solo) et la pêche de Jump, hymne taillé pour les années 80, et pour perdurer à travers les âges en tant que symbole de cette décénie, à l’intsar de The Final Countdown. Mais en atteignant la maturité, j’ai apprécié au moins de manière égale les deux autres tubes de l’album : Panama et Hot For Teacher. Le premier a un riff mythique et surtout un refrain extrêmement accrocheur. Rien que de l’écrire, je sais que je suis bon pour l’avoir dans la tête toute la journée. David Lee Roth est encore comme un poisson dans l’eau à débiter ses textes lors de la partie plus calme, et Eddie est toujours aussi fougueux et virtuose dans son jeu.
Hot For Teacher est devenue ma chanson préférée du groupe. Déjà, cette putain d’intro titanesque d’Alex Van Halen à la batterie annonce la couleur : ça va péter. Confirmé par les arpèges d’Eddie qui suivent, puis par le riff torrentiel soutenu par la basse inflexible de Michael Anthony. Encore une fois, l’ambiance et les paroles sont propices aux pitreries de Diamond Dave, qui excelle dans le couplet, le refeain, et par ses indissociables « woah ! ». J’adore ce titre, de la première à la dernière seconde.
Ces trois morceaux sont responsables à eux seuls du succès de l’album, et c’est légitime. Mais Top Jimmy, plus marqué groove, aussi l’écoute. On y retrouve tous les ingrédients qui font qu’on aime le groupe : rythmique solide, guitare enjouée et virtuose, chant survitaminé et chœurs lors des refrains. Drop Dead Legs est plus calme mais possède la même formule. Girl Gone Bad, c’est beaucoup mieux, il y a une rythmique cavalière qui fait penser à Achilles Last Stand de Led Zeppelin, un excellent morceaj de Van Halen, trop souvent oublié.
Seule la ballade de service, I’ll Wait, est assez mauvaise. Ce synthé suranné, ce refrain où l’émotion fait forcée, cette surcharge d’électronique, ça ne passe plus maintenant.
1984 est vraiment un incontournable pour les adeptes du genre. Rien que pour les bombes que sont Panama, Girl Gone Bad et surtout Hot For Teacher, il vaut le coup. Jump, on l’entend tout le temps, pas besoin de 1984 pour l’écouter !
Un très bon cru du groupe, le meilleur de l’époque David Lee Roth.