2012–2017
7.5
2012–2017

Compilation de A.A.L. (Against All Logic) (2018)

C'est avec un plaisir non-dissimulé et le stress de vouloir bien faire que je suis le premier à écrire une critique sur un album qui marquera 2018 et probablement la décennie quand il s'agit d'en venir à la musique électronique.


Nicolas Jaar nous revient avec un nouveau pseudo "Against All Logic" et pourtant, jamais le travail de Jaar n'aura été si logique dans la continuité de ce que propose le DJ. C'est un fait, Jaar n'a jamais abandonné les clubs et ses sonorités capables de faire danser des inconnus jusqu'au bout de la nuit et avec ce nouvel album, nous avons la confirmation que celle-ci est loin d'être terminée.


Qu'il soit solo ou en compagnie de Dave Harrington sur le projet Darkside (dont je recommande l'écoute d'ailleurs), l'Américano-Chilien a développé une maturité impressionnante quant il s'agit de délivrer des mélodies autant palpables qu'hypnotiques. La patte de Nicolas est inscrite à nouveau dans une Techno-House qui emprunte autant aux vocaux sublimes des chanteuses de Soul qu'aux rythmiques subtiles et colorées de la minimale. Un concentré des bonnes intentions du travail Techno et House étalé sur une heure où l'attention de l'auditeur n'est jamais forcé mais naturellement attirée, que le morceau dure 4 comme 10 minutes.


Cependant Jaar ne délaisse pas le cœur de la musique Électronique sur ce nouvel album à sa voir ses basses. Jamais agressives, toujours dansantes, légèrement renfermées et dosées à merveille pour desservir l'esprit Nicolas Jaar dans toute sa qualité et sa splendeur, c'est sans crainte du jugement qu'on entame une danse désinvolte, légère, libérée de toute contrainte, un court instant de tranquillité et de lâcher-prise qui fait du bien alors que les mélodies très Bonobo-iennes ne viennent nous envelopper de ce drap sonore chaud, doux et confortable. La complexité des assemblages des sons et rythmiques sur 2012 - 2017 apposée sur le naturel des transitions offre une œuvre logique qui répond une fois de plus à la question qui trotte souvent dans les têtes des fans de musique electro : La musique electro peut-elle être humaine ?


Spirituellement positif et dansant avec classe et confiance, Jaar prouve une fois de plus que la musique électronique est un art. Un art qui danse et qui fait danser, si possible jusqu'au bout de la nuit.


Coup de coeur.

LesterBangs
10
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Créée

le 3 mars 2018

Critique lue 796 fois

17 j'aime

LesterBangs

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