Bruce revenait à Paris en 2016 à Bercy, après s’être produit au Stade de France en 2013. Et pour le 1er de ses 2 concerts parisiens, la fête totale a fait sauter littéralement les plombs de la salle ! La soirée avait superbement commencé avec « Incident on 57th Street » où Bruce est seul au piano, un « Two Hearts » à la complicité éclatante avec son vieux pote Steve Van Zandt, une version magnifique de « Point Blank ». Même si la tournée se nommait « The River Tour », il avait annoncé qu’il n’interpréterait plus l’intégralité de son double album lors de sa tournée européenne, au grand dam des fans. Bon, ce soir-là, il en a quand même chanté 15 des 20 titres, entrecoupé par « Death in my hometown » et « Nebraska ». Une belle soirée qui entamait les rappels, lumières allumées dans la salle, le E-Street Band, augmenté de deux guitaristes (l'ami americano-parisien Elliott Murphy, présent à chaque passage du groupe à Paris, et son fils Gaspard), venait d'achever une version tonitruante de « Born to run », et attaquait « Ramrod », quand soudain le son s'est tu, les projecteurs de la scène se sont éteints et les écrans vidéo sont devenus noirs, panne complète de courant. Il en fallait plus pour déstabiliser le groupe qui, bon an mal an, continuait à suivre la batterie de Max Weinberg et le saxophone de Jake Clemons, seuls instruments dont on distingue encore le son depuis les gradins. 20 minutes d’interruption et un retour sur « Dancing in the dark », franchement, pouvait-il choisir un autre morceau ??? « On n'arrête pas le E Street Band » a clamé Bruce et qui a terminé son concert de près de 4 heures tel un boxeur arrivé au bout de son combat, ravi, le public en liesse. 2 soirs plus tard, il a joué la totalité de « The River » et c’était un moment encore plus fort. Un artiste décidément hors-norme.