Coffret indispensable

Ce coffret 8 CD est bien un live de Kraftwerk, dirigé par le seul Ralf Hütter depuis le départ de Florian Schneider en 2009, mais où le public a été totalement « gommé » par la production (aucun applaudissement…). Ce sont donc bien plus des « performances » artistiques que des concerts au sens strict. Il a été enregistré entre 2012 et 2016 à travers le monde dans des salles consacrées non pas forcément au rock mais à l’art contemporain : le MOMA de New York, la Tate Modern à Londres, le musée Guggenheim à Bilbao et à Paris, c’est la Fondation Louis Vuitton qui a accueilli ce groupe majeur des musiques électroniques en 2014. Le principe est simple : sur chacun des disques, les musiciens reprennent un de leurs albums (Autobahn, Radioactivity, Trans-Europe Express, The Man-Machine, Computer World, Techno Pop, The Mix et Tour de France). Mais ce sont bien des versions modernes de leurs anciens titres, le travail sur le son est énorme car il est de très grande qualité. Evidemment, c’est étrange de ne pas entendre le public, j’ai le bootleg du concert au Paradiso d’Amsterdam et l’effet n’est pas du tout le même avec l’apport du public qui reconnaît souvent les morceaux dès les 1ères notes (The robots, The Model, Pocket Calculator, Music non-stop…). C’est un indispensable pour les fans de ce groupe ne ressemblant à aucun autre et même si sa discographie est limitée et ne sera pas étoffée, l’influence qu’il a pu avoir ne serait-ce que sur les artistes de la New Wave britannique, est gigantesque. Un musicien comme Martin Gore n’a jamais caché l’admiration qu’il avait pour Schneider et Hütter, mais on peut aussi retrouver des bribes de Kraftwerk jusque dans Coldplay. Un coffret absolument fascinant.