48 minutes et 13 secondes
J'ai découvert Kasabian en 2004 pour la sortie de leur premier album.
J'ai tout de suite été emballé par ce son léché magnifiquement produit, ce subtil mélange de Pop-Rock viril et d'Electro finement travaillée https://www.youtube.com/watch?v=nOSuObRNBUA .
Leur second opus, après le succès surprise du premier en Angleterre et l'attente vacharde de la critique ne les ayant pas vu arriver, reste dans la continuité et l'efficacité de ce Rock original et "MeltingPoté" du premier disque https://www.youtube.com/watch?v=W3ylSCs5ZSk .
Avec "West Ryder Pauper Lunatic Asylum" les choses vont quelque peu changer.
Le Rock "Kasabien" se libère du carcan Electro/Rock pur et dur et s'émancipe des amours de jeunesse "Brit Pop" pour aller vers de nouveaux horizons. Kasabian laisse pousser les couilles à son Rock'n'Roll.
Le rythme s'accélère et les riffs de gratte griffent méchamment les fond de tes oreilles. Kasabian maîtrise désormais sa musique et la fait évoluer dans de nombreuses directions, les influences de tout bords viennent se greffer et rajoute au cachet musical du groupe.
De la Pop et de l'Electro des débuts, au Hard Rock "Zeppelinien", des relents enfumés psychédéliques au trompettes "Morriconniennes" poussiéreuses, Kasabian grandit vite et bien. https://www.youtube.com/watch?v=Gw09tAcNB0Q
Et ce n'est pas le nerveux "Velociraptor" qui résume à merveille cette évolution musicale qui dira le contraire. https://www.youtube.com/watch?v=d-nnnwKxBJQ
Cette transformation de petits "Popeux" hype tentant vainement d'imiter les Stone Roses ou Oasis en "Rockers" adultes droit dans leurs bottes, sûr d'eux et de leur talent, est réussie.
Alors quid de ce cinquième album ? Ce "48:13" et sa pochette étonnante.
La formule Kasabian est dorénavant bien rôdé et ce dernier album ne viendra pas déroger à la règle.
Le cahier des charges est respecté, entre Rock pur et dur, volutes psychédéliques et bizarreries Electro.
Le groupe est prêt pour affronter les gros festivals estivaux avec un album en fer brut, forgé à grands coups de gratte électrisante et de coups de gueule made in Albion.
Rien de neuf au pays de Kasabian mais l'efficacité est bien là.
Sergio Pizzorno reste encore ce mélodiste génial, ce créateur de ligne musicale qui te rentre dans l'oreille et ne veulent plus en sortir.
Ces mélodies entêtantes que vient te gueuler dans le creux de ton oreille de sa voix de British jusqu'au fond du fût de Ale : Le teigneux Tom Meighan.
Kasabian sans se réinventer, continue de creuser son sillon sur le chemin rocailleux du Rock.
Les Anglais tels ces dinosaures à cheveux longs seventies roule sur ce sillon qu'ils ont eux même tracé.
Un chemin efficace et toujours payant grâce au talent de ses membres.
Kasabian fait désormais partis des plus grands et marchent en équilibre sur les toits glissants de l'Olympe Rock'n'Roll.
La vue est belle de là-haut mais le vent souffle fort.
Gare à la chute !
https://www.youtube.com/watch?v=1KvzODoz7Ws