Et de treize! Après une deuxième partie de carrière (après sa retraite) où on sent un Jay-Z qui se cherche en allant sur différents formats et intentions dans ses projets: les blockbuster, les retour aux sources, le fan service ou encore l'opulence exacerbée. C'est finalement avec 4:44 qu'on le sent le plus à sa place après sa très longue carrière.
Hov a eu la bonne idée de faire produire 4:44: par un très bon album maker: No I.D. qui a aussi fait un de mes projets préférés des années 2010: Summertime '06. On sent finalement que c'était une réelle direction qui manquait à Jay-Z et le producteur lui apporte: 4:44 sera à la fois sobre et opulent, mais de manière très élégante. On a donc les samples les plus chers pour cet album mais utilisés de manière pas si tape à l’œil car c'est Jay-Z et il peut se le permettre. Et c'est finalement comme ça que l'on veut voir le personnage: riche et sobre, pas comme sur Watch The Throne où on le sent presque vulgaire et pas à sa place en rentrant dans le monde de Kanye. Le rappeur n'est plus un nouveau riche, il appartient maintenant à la caste du dessus et agit comme tel. Dans le propos de l'album, on sent un Jay-Z plus mature et conscient du statut qu'il a maintenant, mais aussi beaucoup plus personnel dans ce qu'il raconte, une facette de lui que l'on n'avait que très peu pu voir jusqu'ici. Hov n'a néanmoins plus les fulgurances au niveau du rap qu'il avait à l'époque, mais c'est un reproche qu'on ne peut pas lui faire, d'autant plus que les textes sont toujours aussi bon.
Finalement, quel plaisir de savoir que Jay-Z a réussi à avoir son album d'ancien qui va continuer d'enrichir sa discographie très fournie.