Slowdive qui retire la batterie, met les guitares en retrait, et s'entoure de beats techno et de nappes ambiantes, ouh la la, comment osent-ils ?
Si le projet était de livrer un album de cette qualité à la place de Pygmalion (très bien au demeurant, mais perçu comme à part dans la discographie du groupe alors qu'ils ont été loin de renier leur passé), ils auraient effectivement dû oser, car pour un premier essai de plongée dans une musique plus électronique, difficile de dire qu'ils se sont ratés, à moins d'être réfractaire au style et surtout au changement, surtout que cet EP n'est pas bien long (17 grosses minutes, dont les 4 dernières, sous l'égide de Country Rain, voient un retour en terre plus commune, ce qui jure d'ailleurs avec la grosse influence ambient techno présente sur les 13 premières).
Clairement une orientation à creuser, par exemple au lieu de se séparer après la sortie de Pygmalion, et si jamais le groupe, finalement reformé depuis 10 ans, tombe un jour en panne d'inspiration...
Depuis le tout premier caractère saisi dans l'encart « Votre critique », je parle de 5 EP comme s'il avait impliqué absolument tout le groupe, mais il semble que seuls Neil Halstead et Rachel Goswell étaient de la partie, ce que je trouve regrettable, même si ça ne change pas grand chose au final (Slowdive, c'est principalement eux, non ?), quoique l'implication de 100 % de Slowdive aurait probablement changé la direction prise sur cet EP, peut-être même au point d'empêcher son existence, il n'y a qu'à voir tout ce qui est paru par la suite, ça n'a jamais osé s'acoquiner avec de la techno.
Et pour le côté accessoire, afficher son blaze à l'avant de la pochette n'aurait pas été de trop, surtout qu'il est présent à l'arrière...