Fraîcheur mentholée eighties
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le 15 août 2020
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L'album le plus connu de Yes...malheureusement !! Ou comment un dinosaure du rock progressif tombe dans la mélasse FM !
Après une période faste avec pas mal de bons albums de rock progressif à la clé (mais aussi des moins bons) Yes décide, comme d'autres groupes du même style, de passer au rock FM, à la pop commercial et s'enlise donc dans les synthés dégoulinants, les titres formatés « radio » et les refrains qui « font mouche ».
C'est commercial à la Buggles , groupe important de la pop radiophonique des années 80 (avec qui Yes a collaboré précédemment). C'est assez typique d'une époque où les radios ne cherchaient que des tubes à passer à l'antenne .
Au moins en sortant « Duke » Genesis avait mélangé pop commercial avec une certaine qualité et quelques morceaux vraiment progressif (c'est après que ça se gâte, à partir d'Abacab!!), ce que Yes ne fera même pas.
Yes joue donc la carte de la facilité et ne sort que des titres qui sont de potentiels « hits ».
Ici tous les moreaux sont donc du même calibre, du rock US, tous se ressemblent plus ou moins. Juste de la pop FM tout juste rehaussé parfois par la voix toujours plaisante de Jon Anderson.
Même les titres plus longs comme « Hearts » ne sont pas un gage de qualité.
Sur « 90125 » pas de rock prog sauf l'instrumental « Cinema » qui dure deux minutes et un début d'intro sur 1 ou 2 autres titres.
« Cities of love » avec ses guitares très métallique s(pas métal) sonne très Bowie période 79/80.
Où est le Yes flamboyant et novateur de « Close to the edge » (critiqué et noté ici même 9/10) ? Comment peut on tomber si bas dans la soupe et la pop bas de gamme (certains passages sont tout simplement insipides) ?
Certes par rapport à Genesis, Van der Graaf Genrator ou King Crimson je n'ai jamais été un grand fan de Yes qui a quand même sorti quelques bons albums dont « Close to the edge » (et à un degré moindre « Relayer »).
Mais comment en moins d'une décennie Yes a t-il pu tombé si bas ? Qu'allait faire le groupe dans cette galère de la course au tube ? (« Owner of a lonely heart » sera d'ailleurs un tube longtemps n°1... très bon titre pour passer à la radio et accéder au top 50 ! Le tube parfait !!).
En conclusion c'est de la vraie soupe FM, gluante à souhait avec son lot de synthés mais parfois bien ficelée et bien composée (c'est Yes quand même et les musiciens savent composer et jouer) et qui ne manque pas d'atouts (mélodies au poil), objectivement tout n'est pas mauvais, mais pour moi c'est la déception qui prédomine.
On ne reconnaît pas le Yes qu'on a aimé.
Alors c'est certain avec cet album Yes perdra quasiment tous ses anciens fans et s'en fera (beaucoup) de nouveaux mais ces nouveaux fans sont avant tout ceux qui consomment la musique comme un produit et pas ceux qui s'intéressent à la musique, à son histoire, à ses différents genres.
Yes a donc clairement fait le mauvais choix même si la machine à dollars a bien fonctionné !!
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Créée
le 19 mars 2019
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