Sorti en 1971 « A space in time » est le sixième album pour l'une des légendes de Woodstock où Alvin Lee stupéfia son monde avec son fameux solo sur un « Goin' home » d'anthologie.
Ten Years After est avec Genesis, Jethro Tull, Gradeful Dead, Iggy Pop, Magma, Deep Purple et Black Sabbath l'un des rares grands groupes cette époque faste que j'ai eu la chance de voir en concert (sans Alvin Lee certes mais avec deux des membres originaux malgré tout).
Sur ce « A space in time » même si on a affaire à Ten Years After il n y rien d'extraordinaire, au sens propre du terme, mais tout (ou presque) est bon et tout est sympa à écouter.
Toutefois comme beaucoup de groupes évoluant dans le même créneau à cette époque (fin 60 / début 70) c'est d'abord live que TYA donnait sa pleine mesure.
Alors c'est sur que si on compare avec Woodstock dont la prestation les a vraiment lancé cet album apparaît plus posé, assez hétéroclite entre hard blues, folk blues et rock'n'roll même si la base reste le blues.
L'excellent « One of these days » qui ouvre l'album est un blues aux influences rock'n'roll 60's avec bizarrement un petit côté Doors je trouve sur certains passages.
« Here they come » est une ballade folk blues qui rappelle un peu Jethro Tull.
« I'd love to change the world » est le hit du disque , une ballade blues dans un autre genre, plus pop dans la premiètre partie avant l'envolée plus hard dans la seconde partie.
« Over the hill » encore une ballade mais mielleuse avec violons. A oublier !
« Baby won't you let me rock'n'roll you » qui finit la première face est un titre 100% rock'n'roll 50's, Ten Years After rend hommage aux pionniers du rock'n'roll dont le groupe a toujours été proche et dont il revendique l'héritage en reprenant ou en écrivant des titres très dans l'esprit du King Elvis et des grands noms du genre (Chuck Berry, Fats Domino, Bill Haley, Jerry Lee Lewis...)
« Once there was a time » débute comme du vieux blues vintage pour finir plus en blues rock'n'roll plus dur (Ten Years aime bien commencer ses morceaux comme des ballades pour les électriser progressivement).
« Let the sky fall » est plus psychédélique, un de mes trois titres préférés, une autre facette de TYA.
« Hard monkeys » est du grand blues rock on comprend pourquoi le groupe est l'un des maîtres du genre.
Pour « I've been there too » on a encore droit à du blues pop rock où une fois de plus la guitare nous emmène loin et tutoie les sommets.
En fait je trouve la deuxième face meilleure.
Au final cinq bons ou très bons titres (One of these days, I'd love to change the world, Let the sky fall, Hard monkeys et I've been there too) le reste variant entre correct et passable.
Du blues rock'n'roll varié quoique assez classique et de belles plages de guitares, Alvin Lee est tout simplement magistral (encore que sur cet album il se fait plus discret qu'à l'accoutumée), l'un des meilleurs guitaristes de blues rock, l'un des plus grands, incontestblement !
Un bon album à condition d'aimer le blues rock sous ses différentes facettes mais allez jeter une oreille sur Goin' Home version Woodstock si ce n'est déjà fait. Mémorable et ce titre reste le grand must de Ten Years After.

nico94
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le 1 nov. 2019

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