Il va m'être difficile d'écrire sur ce sixième album d’ABC tellement celui-ci ne m'a pas marqué, malgré les écoutes répétées. Je ne suis pas le seul à être passé à côté puisqu'il a échoué dans les charts obtenant au mieux une 22ème place en Allemagne. Même Mark White n'était plus motivé à le terminer au milieu de sa conception, c'est pour dire ! Mais bon, je vais quand même essayer de développer ce qui ne va pas avec Abracadabra, en ne disant rien sur sa pochette misérabiliste.
L'album s'ouvre sur le premier single « Love Conquers All » (47ème en Angleterre… Ahaha… Aha) qui a ses quelques bonnes idées, je pense à ses filtres sur les couplets et à certains chœurs « L-O-V-E Love » mais tout est disposé de manière assez aléatoire, comme le clip lui-même. Je ne sais plus si on est dans de la Techno ou dans de la House, de toute façon, le groupe a enregistré cet album aussi bien à Detroit qu'à Chicago et New York. La frontière entre les genres est abolie, ils nous remettent d'ailleurs beaucoup de leurs influences 70’s.
Ce premier single est donc sûrement ce qu'il y a de plus Pop dans Abracadabra, ce qui est un problème quand on est un groupe reconnu pour ses mélodies accrocheuses. Là, couplets comme refrains prennent rarement et les titres semblent longs, alors que 4-5 minutes, c'est plutôt le minimum pour ce style de musique. Et cette léthargie se sent jusqu'à l'instrumentation, qui peine à rehausser l'intérêt des morceaux et de la performance vocale. L'album échoue là où le précédent avait réussi à instaurer une ambiance presque Chill-Out.
D'ailleurs, c'est simple, le remix de « Say It » par Black Box sera bien plus convaincant dans un style pourtant similaire, faisant danser jusqu'aux USA. ABC n'ont-ils tout simplement pas réussi à comprendre le son de cette époque ?
Je cherche mais je ne sauverai pas grand chose ici. J'apprécie quand Martin Fry, toujours aussi théâtral, monte dans les aigus sur « Spellbound » et « Satori » ainsi que le gimmick au clavier d'« All the Matters » mais aucun de ces morceaux ne finira sur mon best-of perso.
Parlant best-of, ABC avait la pression d'une compilation « Absolutely » ayant particulièrement bien marché un an auparavant et la signature d'un nouveau contrat chez EMI... « Abracadabra » et hop ! Mark, dernier membre fondateur quitta le groupe en 92 ce qui signe la fin du duo.