Après l’excellent premier film sur la Famille Addams, Marc Shaiman reprend du service pour une Bo des plus explosives (comme le film à bien des moments) au service d’une des meilleures comédies des années 90. Et le résultat est dans la lignée de la précédente : tout aussi excellente.
On retrouve bien évidemment la grande richesse de son univers musical, ainsi que l’excellente orchestration de la première Bo : le clavecin, l’orgue, les cuivres, le violon soliste, qui nous interprètent les motifs les plus enjoués du monde avec leurs sonorités macabres, ce qui fait la grande force de la Famille Addams. On peut les féliciter aussi d’avoir évité l’écueil des jump scares inutiles, ce qui n’est pas pour déplaire à nos oreilles ^^ A relever le nouveau thème de Debbie très bien fichu, beaucoup plus pompeux que ceux de ses semblables (c’est un signe, j’suis sûr !!). Le seul défault, c’est que c’est trop court : 40 petites minutes au total !
Néanmoins, on ne s’ennuie jamais, la musique est en constante évolution, quel que soit le moment (une prouesse d’insuffler autant de dynamisme à une « simple » comédie !). On alterne entre des scènes sentimentales (les deux « Courtship ») volontairement exagérées dans les émotions pour mieux souligner l’absurdité de la situation, et du tango et paso doble endiablés dans « The Tango », un morceau totalement délirant (au moins autant que la scène elle-même), où toute la partie au violon n’en reste pas moins une performance derrière ses accents burlesques, sans compter la restitution parfaite du thème de Morticia/Gomez. La Bo s’est même offert le luxe de nous restituer les deux chansons du film de l’insupportable camp Chippewa.
La musique assure le soutien dans quasiment toutes les scènes, d’autant que dans les séquences d’actions, ça bombarde. L'un des grands thèmes, celui de l'action (c'est un peu flou, mais je vois pas comment l'appeler autrement), venu tout droit du premier film, est de retour : « It’s An Addams » correspond trait pour trait à « Wednesday’s Revolt » ainsi qu’au milieu d’ «Escape from Debbie ». Il y a quand même un bel effort de fait de ce point de vue, puisque la réorchestration est quasi-complète à chaque fois, on ne peut pas parler de fainéantise ^^
Une Bo qui, à l’image de la précédente, a su s’approprier les intentions du film pour les restituer généreusement (on retrouve tous les thèmes, de Mercredi, Morticia/Gomez, et bien sûr le légendaire thème principal de Vic Mizzy), apportant au film encore plus de délire que son prédécesseur. D’une grande créativité !