Cette galette, je l'ai écoutée maintes et maintes fois cette année, et pourtant, je ne m'en lasse pas, Alfahanne mélange avec une aisance incroyable black metal, punk, et y ajoute parfois quelques touches gothiques, ce qui n'est pas pour me déplaire !
On commence l'album avec une toux/vomi du chanteur de Shining (SWE), histoire de se mettre dans le ton, puis commencent les hostilités avec un riff à la fois agressif et aérien, marque de fabrique du black metal, mais qui semble joué par un groupe de goth rock biberonné au punk, puis la voix, claire et hargneuse, aidée par l'invité du premier titre, au chant habité, servent une ambience assez sombre, mais pas délétère pour autant.
L'agressivité est plus présente sur le deuxième et le troisième titre, le premier plus punk, le second affichant 7 minutes au compteur, le plus long de l'album, hypnotique au possible, aux deux guitares saturées complémentaires, et avec à nouveau un invité de choix, Hoest, du groupe TAAKE, pour un des moments forts de l'album.
Suivent les deux morceaux les plus intrigants d'Alfapocalyps, Dödskult, et Rocken Dör, le premier s'articulant autour d'un thème joué à la guitare éléctrique, et d'un refrain imparable, probablement le morceau aux inflences les plus gothiques de l'album et pourtant, le plus solaire. Le second quand à lui, nous tire vers le bas, joué comme un morceau de surf rock brumeux, halluciné, toujours avec cette voix claire, tranchante, qui donne beaucoup d'impact à cette piste.
Revient ensuite l'agressivité black métal, Syndarnas Flod s'ouvrant avec un blast beat, pour enchainer avec des couplets rageurs, menés par un basse ronflante, avant un refrain mélangeant avec aisance punk et black metal, à nouveau, on se prend l'envie de hurler avec les jeunes loups d'Alfahanne.
Suivent un Alfa Hordes noir et brumeux, tortueux au possible, un Indiehora qu'on a envie de scander, et dont le riff d'intro aurait pu avoir été pondu par un Kvelertak sous substances illicites, avec encore des invités, V'gandr de HELHEIM et Hoest de TAAKE, suit après Där Drömmarna Dör, puis Alla Ska Mé, toutes les deux plutôt punk dans l'esprit, la seconde étant bien plus bordélique dans la composition.
Et bordélique, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit à l'écoute de cet album, on se ballade d'un genre à l'autre, on y pioche ce qu'il faut pour le morceau, on hésite pas à laisser de coté une influence pour mieux surprendre deux pistes plus loin, reste à savoir si c'est fait à dessein, les prochains albums nous le diront.
Un très bon album dans l'ensemble, cohérent et varié, même si parfois, cela pourra laisser l'auditeur sur la touche un morceau ou deux lors de l'écoute, un premier essai, voyons la suite...