Deux ans après un Poison en demi-teinte, le fringuant Jay-Jay nous revient transformé avec un "Antenna" plein de promesses. Pourtant, on commence par craindre le pire : le crooner s'est associé à des pontes de l'électronica (Funkstorung pour ne pas les nommer) pour opérer sa mue. Et ce n'est pas non plus le nouveau look du suédois – entre modernisme punk et mauvais goût – qui nous rassurera. Bref, on avait peur que celui pour lequel on s'était enthousiasmé il y a de ça quelques années n'ait définitivement tourné le dos à ses premières amours. Que nenni ! Si l'habillage est différent, le contenu est encore du Johanson classique et efficace. Un peu plus guilleret et groovy peut-être, beaucoup plus électronique certes, mais les influences jazz et pop sont encore bien présentes et l'on ne se plaint pas du résultat final. En conclusion, un quatrième album fort réussi.