Formé autour de la jeune chanteuse / guitariste Clementine Creevy, le trio californien Cherry Glazerr a été remodelé pour l’enregistrement de ce deuxième album Apolipstick.
L’aventure Cherry Glazerr a débuté dans le garage de la frontwoman alors qu’elle n’avait
que 15 ans (elle n’est pas beaucoup plus vieille aujourd’hui) et qu’elle enregistrait des démos dans son garage.
Pour ce deuxième album, le groupe explore les différentes facette d’un rock nerveux et électrique. Parmi les influences assumées on peut citer Blonde Redhead, Sleater-Kinney ou le mouvement punk : Clementine a plutôt bon goût.
Ces 11 morceaux donnent un bon coup de pied à la fourmilière parfois trop aseptisée du rock. Plein d’énergie (mais aussi de nuances et c’est ce qui fait la réussite de l’album), Apolipstick a l’intelligence de dévoiler ses talents sur la longueur et de nous donner à entendre autre chose que du réchauffé.
L’album commence avec peut-être le meilleur morceau : le très sexy Told you I’d be with the guys. Riff imparable, chant hargneux et claviers cosmique : ça sonne furieusement bien. Trash people maintient le rythme dans des sonorités beaucoup plus pop (on pense à Metric façon Dead disco). Moon dust illustre la manière dont le groupe joue avec les rythmiques dans leurs structures de morceaux. Furie punk et accalmie pop se talonnent au sein des morceaux et sur tout le disque ce qui permet au groupe d’éviter les écueils d’un rock trop monochrome.
Apocalipstick est une belle preuve que le rock n’en a pas fini de faire des rejetons et que le mélange des influences lui assure de garder toute sa fraîcheur d’antan!