Bon, je pense que vous vous en êtes rendus compte depuis le temps. En musique, je suis une buse. Je ne connais pas grand chose et puis, sorti du pop rock, pas grand chose ne me parle. Tout ça pour dire que Apocalyptica, je suis tombé dessus par un biais détourné. Et qu'avant Vidocq, je ne connaissais pas. Quoi ? Vidocq ? Là, vous vous dîtes que l'masqué, y commence à déjanter. Pourtant, Hope Vol. 2, c'était bien le générique final du film de Pitof, non ?
Ma deuxième rencontre, c'était l'extraordinaire BO de Burnout 3 Takedown, qui m'a ouvert des horizons insoupçonnés. C'est vrai que foutre au tas son prochain ou l'envoyer dans le mur sur Life Burns !, eh bien, ça a de la gueule, quand même. Et c'est stimulant.
J'ai trouvé le CD dans les bacs promo de mon enseigne culturelle. La découverte ne m'aura donc pas ruiné. Mais je ne sais pas pourquoi, je rechignais à l'apprécier, inexplicablement.
La faute sans doute à une première écoute qui m'a désorienté. Les premières pistes sont en effet de facture classique et ont pour fonction, semble-t-il, de mener par le bout du nez celui qui écoute l'album. Life Burns ! est tout aussi entraînant qu'efficace, accédant tout de suite au statut de classique et doté d'une énergie flamboyante, tandis que Quutamo étonne en ce qu'il est chanté en français par un groupe finlandais. Puis ces deux chansons laissent la place à des morceaux au format instrumental où se cotoient les cordes douces des violoncelles et les percussions énergiques. Le mélange, au début, est loin de m'être tombé sous le sens. Mais les écoutes successives m'ont fait plonger de manière progressive dans l'univers du groupe, en me prenant par la main.
Et c'est alors que la force de morceaux comme Fisheye, avec ses roulements de batterie frénétiques, la beauté d'autres, comme Misconstruction, ou encore la douceur d'un Farewell se détachent et font que l'on a envie de se les passer en boucle. Fatal Error, quant à lui, est d'une rare puissance. Finalement, il n'y a que Betrayal/Forgiveness, vers la fin de l'album, qui apparaît beaucoup plus faible, tant il ressemble à un brouillon en roue libre, aux instruments incontrôlés, de certains morceaux qui le précèdent.
Et pour clôturer en beauté, le morceau caché, à la fin de Deathzone, reprend Quutamo, cette fois-ci en faisant chanter les cordes du violoncelle en lieu et place de la voix féminine et douce de l'oeuvre originale, consacrant un mélange aussi étrange que beau, un mariage aussi harmonieux que singulier, faisant d'Apocalyptica une véritable révélation.
Behind_the_Mask, qui revend sa guitare électrique.