Avril est le mois du renouveau, de l'air qui tiédit, des bourgeons qui éclosent, de l'amour qui grandit.
Avec ce titre d'album, Laurent Voulzy emporte celui qui l'écoute dans son univers sensoriel et planant. Tout est calme, paisible, la musique glisse tranquillement jusqu'au pavillon de l'auditeur détendu. Tout est rêve, amour et volupté. Slow down, titre qui ouvre l'album, donne à cet égard le tempo indolent qui sera celui de cette succession de titres envoûtants.
Mais si la coloration de cet opus est l'éloge de la lenteur et la célébration de l'amour, on y retrouve sans surprise la nostalgie inhérente aux compositions de Laurent Voulzy. Dans Mary Quant ou Une héroïne, c'est une musique intemporelle que nous propose l'artiste, elle aurait pu faire partie de son répertoire dix années plus tôt ou plus tard.
Si les paroles sont de son inséparable compère musical, Alain Souchon, Laurent Voulzy nous offre un titre, Amélie Colbert, totalement issu, que ce soit en paroles comme en musique, de son imagination. Il nous emporte dans les Antilles pour suivre une fille singulière. On y parle encore d'amour et d'attachement aux racines créoles et c'est très beau. Jésus apparaît comme un titre encore plus intimiste et extrêmement pudique, tout en nuances.
L'album se termine sur le long (treize minutes tout de même) et indolant I want you.
Voilà un album qui ressemble sans nul doute à son auteur interprète, une sorte de café au lait crémeux et sucré. C'est chaud, doux et délicieux.