La théorie du crochet...

Quand je rencontre une personne et que je dois par la force des choses tisser un lien, j'utilise le crochet pour obtenir au moins un point en commun avec celle-ci. Comme un tableau que l'on
"accroche" au mur. Inévitablement on devra lui offrir un support de soutien. Il s'agit du meme principe ici avec les gens. J'écoute ce qu'ils ont à dire plus que je ne parle moi-même et j'attends le moment ou une ouverture apparait ( comprendre ici, un point en commun, un intêret particulier ) et toc, je pose un crochet. Ainsi, peu importera à l'avenir le moment ou je devrai engager une conversation ou travailler avec cette dite personne, je saurai par ou entrer pour établir le contact et le maintenir pendant un moment. Méthode simple, efficace, s'appuyant sur une certaine solidité, et prédictive d'une continuité dans un futur plu ou moins rapproché.

Hellyeah fait la même chose avec ses disques. Il s'appuit sur une formule qui fonctionne et positionne diverses accroches chez l'auditeur. Les riffs sont accrocheurs (!!!), simple (mais encore), efficace et solide, et invite à aller écouter la piste suivante. De plus, on retrouve le chant hurlé en proportion 2/3 pour un tier approximativement ce qui ne gache rien. Au contraire, à mon humble avis, ce chant convient mieux au frontman. Donc, Hellyeah propose de la lourdeur, du cri, une bonne dose d'heavy métal-rock et le tout fonctionne! Parfaitement...

Toutefois, si j'avais à choisir entre les deux opus entendus, j'accorderais la palme à l'album Blood for blood. Tout d'abord parce que j'ai eu de véritable coup de coeur pour des pistes comme : Blood for blood, cross to bier, DMF ( coup de poing), Hush... Dans le cas de Band of brothers, j'arrive à dire que c'est un bon disque mais je ne ressens pas le même "crochet". Comme si, effectivement, j'aimais le tableau à accrocher, simplement, je n'ai pas encore trouvé l'endroit idéal pour le poser.

Il s'agit donc, pour moi, de ce genre d'excellent disque d'arriere-plan. Lorsqu'on nécessite un métal relativement accessible pendant une tâche par exemple. Plus heavy que du rock, moins métal que le trash, ou le speed, il n'en demeure pas moins qu'on retrouve cette touche d'agressivité nécessaire à l'auditeur quand une envie de distortion lui prend. Avec des pistes comme War in me, drink drank drunk, rage/burn, nul doute que le métalleux y trouvera son compte ...

Un bon disque, une belle découverte...