Summer '68
Eté 68, on sort d’un printemps historique, où la jeunesse d’alors et de tous les continents s’est levée contre un ordre ancien. Cette fin des années 60 est assurément une des périodes les plus...
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le 31 mai 2023
Eté 68, on sort d’un printemps historique, où la jeunesse d’alors et de tous les continents s’est levée contre un ordre ancien. Cette fin des années 60 est assurément une des périodes les plus créatives de la musique, si bien que, dans ce foisonnement artistique, de nombreux groupes talentueux ont été injustement ignorés.
Et The Millenium est sûrement l’un d’entre eux. Avec Begin, le producteur Curt Boettcher a voulu faire l’album de ses rêves. Il a assemblé tous ses musiciens favoris, à savoir la crème des musiciens de studio de l’époque, qu’il a finement enregistré. Il a apporté un soin exceptionnel aux arrangements, a passé jours et nuits sur cette production qui n’a rien à envier aux grands albums pop d’alors, des Beach Boys aux Beatles. Ainsi, le groupe a enregistré l’album le plus cher de Columbia Studios en 1968. Et, souvent, quand le label met le paquet sur le financement, il met aussi le paquet sur le marketing pour chercher la rentabilité. Or, cet album est un échec cuisant à sa sortie. Trop mélodieux pour la radio underground qui émergeait, trop avant-gardiste pour le Top-40 .
A l’écoute de l’album pourtant, on est tout de suite attiré par une batterie absolument démente sur le titre introductif, Prélude, qui aurait à mon avis largement de quoi être samplé par les meilleurs musiciens de Trip Hop. Sur 5 A.M, on a une musique très douce et fraîche, avec des arrangements vocaux sublimes, un rythme bossa nova jovial. The Island est une balade très réussie, plus posée, avec de nombreuses touches psychédéliques, offrant une ambiance planante, avec ces sons de mouettes, quelques nappes de son océaniques. Le très mélodique It’s You est le single de l’album, avec un rythme très entraînant, marqué par le kick de la batterie. La fin de l’album devient plus trippant, moins mielleuse, avec un excellent The Know it All, plus menaçant et tranchant avec le reste de l’album, et surtout, l’excellent Karmic Dream Sequence et sa palette d’accords et d’instruments (dont un magnifique koto).
C’est donc une pop pleine de soleil qui nous est proposée, captant l’essence de la Sunshine Pop d’alors, novateur et terriblement bien produit.
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le 31 mai 2023
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