Milk & Honey
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Par
le 17 oct. 2013
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Les Booji Boys (prononcer "Boogie") semblent avoir tout compris au punk. Ne vous laissez pas avoir par leur nom inspiré du personnage inventé par les DEVO, rien d'arty ou de new-wave ici, les canadiens ne perdent pas de temps à se prendre au sérieux ou à intellectualiser d'une quelconque manière que ce soit leur démarche. Dès "Plaza Too Perfect" on a compris le topo : une grosse disto fuzzy qui alimente un riff extatique, un break de batterie comme une clé qui se tourne dans le moteur, un chant aigu je-m'en-foutiste joyeux, à la limite du burlesque, tellement noyé dans la masse des instruments furieux qu'il est rigoureusement impossible de comprendre quoi que ce soit à ce qui est dit. De toute façon on en a pas besoin, la mélodie seule parvient à nos oreilles et c'est l'essentiel, un texte intelligible ne ferait que nous distraire. Perfusé d'urgence, Booji Boys (ils allaient quand même pas s'emmerder à trouver un titre pour leur album, pas le temps pour ces conneries) ne fait jamais dévier sa route du strict nécessaire et s'attache à ne laisser derrière eux que la simple empreinte de leurs mélodies galvanisantes qui se marquent au fer rouge à mesure que les écoutes s'enchaînent.
En hommage aux 19 minutes de Booji Boys, cette chronique restera concise. Ce disque est fait pour ceux qui du punk aiment surtout les chansons qui vont droit au but, riff-couplet-refrain et puis c'est marre, et se contrefichent de son versant politisé. Avec leur formule simple répétée à l'envi, ces 12 morceaux passent aussi vite qu'une bonne claque amicale. Et chacun de ces instantanés atteint son objectif avec brio, sans temps mort, sans ventre mou, rien d'autre que la chair et les os d'un genre qui est loin d'avoir dit son dernier mot.
Chronique provenant de XSilence
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes 2017 en musique d'une traite dans mon assiette avec mon corps d'athlète et mon œil d'esthète et Les meilleurs albums de 2017
Créée
le 13 janv. 2017
Critique lue 241 fois
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