Eloge d'un artiste injustement méconnu
Pourquoi suis-je instantanément tombé amoureux de cette musique enivrante ? Peut-être parce qu'elle représente pour moi une approche de la perfection dans le domaine de la musique relaxante. Je ne restreins pas cette critique à cet album : elle vaut également pour toutes les créations de l'auteur. Mêlant différentes inspirations dont le chillstep et le dubstep, MitiS emporte l'auditeur dans un univers onirique et reposant. Loin des fragiles aléas du quotidien, ressourcez-vous dans une méditation sonore de haute volée.
Le public non-initié a tendance à trouver les sonorités électroniques peu esthétiques, trop mécaniques. MitiS s'affranchit de cette idée reçue : ici, en plus d'éviter la saturation auditive, les sons utilisés sont doux à l'oreille, qu'ils soient artificiels (pour la plupart) ou naturels comme ce son cristallin de piano qu'on retrouve dans plusieurs morceaux ("Blu", "Innocent Discretion", "Pain"). Les mélodies sont variées, tantôt mélancoliques et calmes ("Brings Renewal", "There Within"), tantôt joyeuses et énergiques ("Rain", "Blu"), et souvent entre les deux. L'auditeur est ainsi plongé dans une sorte de transe musicale.
Outre cela, MitiS évite la répétitivité de certains leitmotive par des développements inattendus ("In My Eyes").
Chacun de ses morceaux est sublime, et certains arrivent encore à se démarquer en tant que chefs-d'oeuvre : "Blu", "Brings Renewal", "Endeavors" ou "Rain", dans un genre différent. Chaque nouveau titre me fait vibrer d'un frisson de plaisir, et on en redemande.
Indéniablement un membre du quintemvirat de mes goûts musicaux, asseyant sa domination sur toute la partie
"Electro doux" de ma bibliothèque musicale. La quintessence de la musique méditative, mais qui s'écoute pourtant en toutes occasions. Si ce n'est pas un véritable tour de force, ça.
PS : Ne jugez pas la version vocale de "Born" et oubliez-la. L'instrumental seul est bien meilleur.