Je ne sais vraiment pas quoi faire de cet album. Après l’excellent Uber Alles et trois autres albums plutôt bons, on pouvait s’attendre à une fournée assez réjouissante. Que s’est-il donc passé quatre ans après 2012 Zwanzig Zwolf ?
La nouvelle pochette m’a d’emblée laissée très sceptique, une plate caricature d’un groupe de métal basique, servie de son incontournable pentagramme inversé superposé sur une croix de fer. Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin, c’est à l’image de l’album, du métal sans saveur, pour adolescents non initiés.
Le premier morceau commence, rien ne se passe. Tout se suit et se ressemble. L’indus est quasiment absent, le groupe s’en allant vers un son lourd pour club de motards. Si les fans d’Uber Alles ne s’y retrouveront pas, l’intérêt sera tout aussi limité pour des amateurs de death. Hanzel und Gretyl n’innove en rien, le son est fade, cliché, on s’ennuie très vite. L’étrange choix de genre ne laisse aucune place au grain de folie que nous aimions tant chez nos chers « nazis de l’espace » et ce n’est pas le discours du Dictateur de Charlie Chaplin sous une espèce de grind qui redonnera le sourire. Non, non, non, ça ne colle pas, le côté jouissif du groupe s’est complètement fait la malle.
Déçue je suis. J’aurais souhaité vous faire une chronique plus longue, mais face à un opus aussi creux, l’inspiration me manque. Seuls les trois derniers titres arrivent à nous faire à nouveau battre le rythme du pied. Des riffs de guitare plus rock’n’roll après cette indigeste bouillie de death ressemble à une véritable bouffée d’oxygène. Alors « I’m movin’ to Deutschland » fait véritablement plaisir, tout n’est donc pas perdu… Cependant, les derniers titres souffrent du même problème que les autres, trop répétitifs, ils deviennent vite lassants et n’ont rien de franchement novateur dans leur genre. HuG aurait mis de bonnes reprises que la différence aurait été à peine visible.
J’écoutais donc distraitement les derniers morceaux quand, oh ! illumination, un titre qui sonne vraiment cool ! … Ce n’était qu’une petite blague de ma playlist qui était passée à Kindermusik.
Born to be heiled est une erreur que je me garderai bien d’acclamer, un gros « Fuck ! » au public qui m’a, un instant, fait croire à un troll. Je m’en retourne à Uber Alles et Zwanzig Zwolf en espérant qu’Hanzel und Gretyl n’est pas en train d’entamer une lente plongée vers le cimetière des groupes qui furent bons et se délitent un peu plus à chaque nouvelle sortie.