Après l'escapade solo de sa soeur Julia, Angus tente à son tour de voler de ses propres ailes avec "Broken Brights". Décollage réussi, description d'un vol plané en douceur.
Dès le premier morceau, on est cuisiné à la (délicieuse) sauce originelle de notre duo : envolées Folks aériennes et gracieuses, Angus pose sa voix avec finesse sur des mélodies qui respirent le bois, la foret et les plaines sauvages à chaque notes, le violon emballé de "River Love" s'y ajoutant pour nous emmener dans une danse rythmée par une batterie marquée bien plus présente que sur l'album de sa soeur.
Vient ensuite l'intimiste "Broken Brights", douce ballade mélancolique comme le tendre les fait si bien.
C'est sur "Bird On The Buffalo" que Angus nous montre qu'il connaît bien sa leçon et nous donne de la guitare saturée et lancinante à la Neil Young comme on l'aime si bien, brisant ce petit carcan de douceur moelleuse auquel nous sommes habitués, ou encore sur le très Morriconien "The Blue Door", sans oublier le sans conteste Dylanesque "Apprentice of The Rocket Man".
Je regrette toutefois la voix de Julia qui s'harmonise si bien avec celle de son frangin, apportant le petit je-ne-sais-quoi qui rend chaque instant digne d'un (grand) film d'amour, celui de notre vie.
Mais bon, il faut l'admettre, il connaît son affaire le gaillard. Un bon petit album à savourer au coin du feu en attendant la venue de l'hiver qui ne saurait plus tarder.