Georges NILECAM alias « Eugène Mona » est né au Vauclin le 13 Juillet 1943. Très tôt, il baigne dans l’univers musical auprès de son père accordéoniste. Il s’installe à Marigot à la fin des années 60, employé en tant qu’ébéniste à l’habitation Crassous, dirigée par la Famille DORNE.
En 1968, lors d’un concours de chanson créole, MONA fait sensation et remporte le concours qui lancera le début de sa carrière. En 1973, son premier album « Bwa Brilé », rencontre un vif succès auprès du public. Il fait le choix de mettre en avant la musique dite « des mornes », musique traditionnelle, héritée des campagnes martiniquaises.
Dans la chanson éponyme de son premier album ,il nous rappelle que les noirs , y compris les plus célèbres d'entre eux , portent des noms de blancs .
Comme beaucoup des chansons de Mona , « Bwa Brilé », parle également des conditions de vie en Martinique (Comme c'était le cas dans toute les iles de la Caraïbe) , à l'époque post-coloniale (La Martinique ,n'est devenue un département Français d'outremer qu'en ... 1946) .
Il nous parle aussi des conditions de vies difficiles des pauvres agriculteurs dans la Martinique rurale , nous rappelant qu'ils se levaient à l'aube pour labourer les champs que bien souvent , ils ne possédaient même pas .
Il commence à chanter " Mwen ... ; mais on peut l'employer aussi en "Moin" ; ... Ka maré ren mwen " , que l'on pourrait traduire par "Je me serre la ceinture , mais avec une corde , eh oui ...
Une indication certaine qu'il est prêt à affronter , une nouvelle journée difficile qu'il fera debout !
Il précise que si il est capable qu'elle à "Anpil san" (" du sang riche") , et cela le rend fort .
Un Mohamed Ali sur scène , un Mona en mode Ferré . Et il vrai que sur scène , Mona à lui tout seul , c'était un spectacle vivant .
Son instrument fétiche deviendra alors la flûte en bambou aussi appelée « Toutoun Banbou ».
Afin de perfectionner sa technique, il se rapproche de Max CILLA, maître flutiste. Empreint de mysticisme, il consacrait de longs moments à la méditation et à la prière avec Pierre-Louis MICHALON. Le Samedi 21 septembre 1991, Eugène MONA brisa sa flûte en une note éternelle qui résonne encore, bien vivante aujourd’hui.
https://www.youtube.com/watch?v=GEBrllkWc5c&t=803s