Sigur Ros est un des rares groupes dont je suis vraiment fana au point d'aller fouiller dans tout les projets parallèles, ces derniers étant bien souvent relatifs au leader "Jonsi". Alors quand j'apprends sur leur réseaux sociaux que les deux autres membres restants Georg Holm et Orri Páll Dýrason sortent un album rien qu'à eux, c'est ma curiosité qu'on envoie dans un cercle enflammé.
BO d'un documentaire de la BBC "The Show of Show" sur un siècle de cirque et autre joyeusetés, Circe est mené comme il faut par deux monsieurs loyals qui ne renient pas leur ADN musical.
Vous vouliez de la fanfare ? De la trompette de cirque bien relou ? Quelques percussions qui viennent ponctuer la moindre chute de clown ?
It's Sigur Ros, bitches.
Mais justement, est-ce que cet album pourrait prétendre à rejoindre l'univers du groupe comme le font Go, Riceboy Sleeps et les autres ?
La différence la plus notable est bien sur à trouver aux niveaux des voix puis qu’ici il n'y en a quasiment pas, et des rares présentes, aucune n'appartient à Jón Þór Birgisson. Cet absence peut être perçu comme un manque tant la voix de fausset digne d'un ange du leader de Sigur Ros pourrait coller à merveille aux 14 symphonies du duo.
Seulement il faut déjà bien reconnaître le talent de composition des deux hommes qui ne souffrent pas de l'absence de paroles mais surtout il faut lui reconnaître son identité de Bande Original. L'auteur de ses lignes n'a pas vu le documentaire de la BBC et éditera peut être après visionnage cette critique. Mais en attendant, une bonne BO ce doit d'être appréciable seule, en écoute comme un album classique puis qu’après tout elle est vendue comme tel.
Le manque d'homogénéité apparaît alors. Là où Sigur Ros livrait des albums fort d'une ambiance général, ici chaque chanson vient surprendre l'auditeur resté sur l'impression de la précédente. Et encore une fois tout est affaire de contexte. C'est le cirque ma bonne dame.
Tout comme autant de tours de magie, de spectacle de funambulismes ou de domptage d'animaux sauvages, Circe livre un panel d'émotions, de sonorités et de tempo variés.
La première écoute déstabilise par tout ces aspects précédemment évoqués mais entendons-nous bien, cette heure de spectacle est de haute volée. Pas de musique-canon qui viendrait percer le chapiteau et s'envoler vers des cieux que les bons hommes ont autrefois atteint, quelques tracks un peu longuettes (OST oblige, on imagine bien qu'il faut parfois faire durer le plaisir pour certaines séquences) qui se transformeraient presque en chanson à barbe mais de très belles envolées, beaucoup de magies (noire ou blanche, on s'en fiche) et une fougue bien dompté qui font donc ce Circe une très bonne surprise qui donne envie de se ruer sur le documentaire dont cette bande originale est tirée.
On ne sait pas comment le groupe enchaine aussi vite les opus de bonnes qualités, mais qu'il continue.