Après avoir parcouru la France pour porter la révolution du dancefloor, Sylvester Staline retrouve sa vraie identité et pond un quatrième album solo.
Cette fois-ci, les sonorités orientales sont mises à l'honneur par le chanteur qui aime avoir la tête ailleurs. Du Pays Basque au Brésil (Bayonnaise de Bahia), en passant par les montagnes du Rif (Berbère), plus que jamais, ce disque fait voyager. L'ancien de Java semble encore avoir de l'amour pour celle qui n'est « même plus une fille à chansons » et lui consacre Paris en Bouteille et Le ventre de Paris.
N'oubliant pas le maniement de la dérision qui le caractérise, il nous livre de savoureux jeux de mots et ose s'aventurer dans le disco ultra-kitch à la Boney M (Faites l'amour, c'est la guerre). Définitivement touche-à-tout, cet album jongle entre rap, jazz, musette, envolées oniriques, et musiques électroniques ; ainsi il nous sert une chanson française mûre, évolutive. Une affaire à suivre de près.