"Dead but not forgotten" c'est mon gros coup de coeur de cette année 2015. Cet album est une vraie tuerie pour les amateurs du genre.


Le hard-rock mélodique ne squatte plus le sommet des ventes depuis plus de 25 ans, mais, si retour de hype il y avait, c'est avec des groupes de ce calibre qu'il faudrait compter.


Leur précédent effort avait été un joli succès en Suède et dans le microcosme AOR, métal mélodique. Avec ce nouvel opus, autoproduit, ils mettent la barre très haut et je n'avais pas été enthousiasmé à ce point depuis le "Mood Swings" d'Harem Scarem, en 1993. Ca date. Harem Scarem avec qui ils partagent de nombreux points communs, musicalement.


On démarre avec "The Scam", dont la vidéo peut se trouver sur Youtube, une petite bombe qui résume bien la dualité du groupe, riffs de guitare puissants puis nappes de claviers judicieusement employées.
Robin Ericsson, finaliste de la version suédoise de la Nouvelle Star, possède une voix impressionnante, il peut chanter la pop la plus sucrée comme le rock le plus hargneux, et ne s'en prive pas.
"Face the fact" accélère encore le tempo, les claviers se font plus présents et le refrain restera dans votre tête pendant longtemps.
Il est à noter que Degreed réussit très bien ses intro sur tous les titres de l'album. Guitares, claviers, ou les deux en même temps, chaque morceau démarre de la plus belle des manière.
"Madness" est un mid-tempo avec un refrain prog-rock et des couplets nu-métal. Mariage qu'on pourrait penser écoeurant mais que seul Degreed semble pouvoir faire fonctionner.
"Shame on me" est l'un des meilleurs morceaux. Une intro au clavier, en apesanteur, et un refrain bien bourrin avec de grosses guitares. Que demander de plus ? Le solo de guitare sorti tout droit d'un album de leur compatriote Yngwie Malmsteen.
"Better safe than sorry" est l'un des moments pop de l'album. On pourrait comparer ça avec du Danger Danger sous stéroïdes au niveau mélodique. Si vous aimez le groupe de Ted Poley n'hésitez pas.
"Love me, love me not", encore une pépite pop, avec une intro bien sucrée qu'on pourrait croire sortie d'un album de One Direction. Comparaison qui n'engage pas à la découverte, certes, mais écoutez le morceau et vous comprendrez de quoi je parle. Une fois le morceau lancé les guitares et la voix d'Ericsson reprennent le dessus. Refrain diablement entêtant.
"Drama" est un morceau qui pourrait figurer sur n'importe quel album de 30 seconds to Mars. Sauf qu'aussi bien au niveau instrumental qu'au niveau du chant, c'est d'une qualité bien supérieure.
"Kill your darlings" est le morceau le plus heavy de l'album. Allez savoir pourquoi ça m'a fait penser à du Killswitch Engage, en plus mélodique bien entendu. C'est un tsunami de guitares folles qui s'abat sur nous. Enorme ce titre.
"Touch of paradise". Peut-être la chanson la moins originale. Un poil trop "boys band" au niveau des chorus. Même si la mélodie reste en tête et qu'il pourrait s'agir d'un tube potentiel. Par contre, vu que l'album s'écoute du début à la fin sans sourciller ça passe tout seul.
"Forgive you" est un morceau hard-mélodique dans le sens le plus classique du terme. C'est peut-être le titre qui fait le lien avec "We don't belong", leur album de 2013.
"Start again" : celui-ci ça fait deux mois que je l'écoute au moins une ou deux fois par jour. Je ne m'en lasse pas. Intro spatiale au clavier, roulement de batterie, choeurs, cri déchirant, riffs de guitares, des sons nu-métal. Le refrain est une tuerie, grâce à la voix impeccable d'Ericsson. Un lion en cage. Meilleur morceau de l'album.
"Firefly". Encore un titre pop qui se rapproche de "Touch of paradise". Sur l'album il est un peu en dessous des autres morceaux, tellement ceux-ci sont excellents. Mais sur n'importe quelle radio pop ça ferait un carton. Encore faudrait-il que le groupe ait une chance de dépasser les frontières de son genre musical, hélas trop confidentiel.
"Final Ride" part à 100 à l'heure avec son intro façon jeu vidéo suivi de gros riffs bien méchants. C'est un morceau prog-rock au tempo bien enlevé. Une réussite.
"Turn around, don't back down" clôt l'album avec un refrain optimiste et très mélodique, sans être trop pop.
Attention, c'est un album à ne pas mettre entre toutes les mains, surtout si vous n'êtes pas du tout fan de métal, glam, hair-métal, hard-rock, AOR, rock mélodique, rock FM, etc.
Par contre, si vous aimez n'importe quel genre cité ci-dessus, vous pouvez y aller les yeux fermés.
Degreed mélange du nu-métal façon Linkin Park, 30 seconds to Mars, avec de la pop façon 5 seconds of summer, tout en gardant un socle heavy balançant entre Yngwie Malmsteen et Pretty Maids, avec une petite touche de hard-fm genre Danger Danger ou Mark Free.


Ecoutez-le et écrivez ce que vous en pensez^^

Tequila
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le 16 avr. 2016

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