Different Light
6.3
Different Light

Album de The Bangles (1985)

Ouch! Attention les yeux et les oreilles! Voyage dans le temps, celui lointain des cassettes à bande magnétique que le baladeur ou la chaîne hifi mâchait régulièrement, provoquant le courroux du propriétaire des susdits objets qui invoquait alors quelques dieux vengeurs, celui des années 80 quand la France n'avait que 6 chaînes télé, celui où je demandais à Christelle si elle voulait bien dire à Isabelle que je voulais sortir avec elle , celui où j'avais le front en calculatrice, etc. Bref, séance nostalgie.

Les Bangles à 12-13 ans, j'en étais forcément amoureux. Hum, le terme n'est pas tout à fait approprié ; cela se situait plus dans le bas ventre que dans le cœur pour être honnête. Pour être un peu plus précis, c'est surtout Susanna Hoffs qui faisait jaillir de la bave à la commissure de mes lèvres. Entre autres.

Quand j'écoute l'album aujourd'hui à l'approche de la 40aine, je vois bien que ce n'est pas "le" nirvana, un groupe sympa mais sans Bananarama, une espèce de girls' band, de pré spice-girls avec tout aussi peu de bonne musique. C'est dire si mes commentaires risquent d'être succincts.

M'enfin, elles s'inscrivent tellement bien dans ma mémoire et cette époque que j'ai un plaisir nostalgique à les réécouter, un plaisir teinté de tristesse, un plaisir de vieux un peu mélancolique. Ca file un coup quand même!

- "Manic monday": intro ordinaire, la batterie fait le beat très années 80. Je la trouve sympatoche cette première chanson, même si elle ne respire pas la grandeur. C'est le cœur qui parle. Ou la bite (cf plus haut). Hé je viens de voir que c'est de Prince ce petit truc!!! Si, je t'assure!

- "In a different light" : plus pêchu. Encore beaucoup de chœur. Un peu plus rock. J'aime bien la mélodie. Et la chanson est nettement plus complexe dans sa structure que la première.

- "Walking down your street" : ressemble un peu aux deux précédents morceaux, un mix. Ordinaire et assez classique mais entrainant. Sympa. Petit mais sympa.

- "Walk like an egyptian" : je me souviens que c'était le tube porteur à l'époque, celui qui avait les faveurs du clip. Avec un texte aussi con, c'est un miracle. Surtout, ne pas s'arrêter au texte. On rase les pâquerettes. N'empêche, j'aime beaucoup encore de nos jours. Gai, joyeux, un petit sourire agréable. Et puis la musique emballe, gigote, jolie.

- "Standing in the hallway" : une des moins bonnes à mon avis.

- "Return post" : rythme différent des autres, plutôt lent. Style presque jazzy (ou alors ce sont les claquements que me font valdinguer de la citrouille?). Gentil mais inoffensif, à l'image de tout l'album, en somme.

- "If she knews what she wants" : tellement eighties! Gentil mais sans grande saveur.

- "Let it go" : bof. Je laisse aller sans regret. Je n'aime pas trop. Trop choral. La mélodie m'ennuie. La banalité est telle que je ne trouve rien à quoi me raccrocher.

- "September gurls" : plus caressant mais quand même assez énergique. Toutefois un peu trop répétitif. Hé c'est pourtant du Alex Chilton!

- "Angels don't fall in love" : introduction dynamique, mais la voix module ensuite cette énergie première. La mélodie est mignonne. J'aime bien.

- "Following" : guitare en intro. La chanson douce de l'album. Ouaip, c'est confirmé par la voix en solo. Simplicité de la musique et très belle mélodie : une bien délicate et plaisante écoute en fin d'album. Très différent par rapport aux autres morceaux, celui-là apporte un contraste intéressant, du relief.

- "Not like you" : dernière chanson un peu décevante, avec trop de platitude. Dommage.
Alligator
7
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le 3 janv. 2013

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