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Trois ans après leur premier opus, le sautillant « How To Make Friends », la formation islandaise FM

L'Islande est décidément un pays à la culture musicale bien curieuse. La patrie d'Eyjafjallajökull est en effet à même d'exporter au continent européen des artistes situés au-delà des antipodes, du post-rock spatial de Sigur Ros au néo-classique d'Olafur Arnalds, de la folk inspirée d'Olof Arnalds aux contemplations rock de Mum, des expérimentations de Björk aux nouveaux génies de la pop gourmande FM Belfast. Tout ceci, alors même que cette île qui fait peur aux compagnies aériennes ne compte que 320 000 âmes.

Les premières mesures de toutes les chansons du quatuor FM Belfast possèdent une caractéristique commune : elles sont tellement bombardées en sucre et en beats joyeux qu'effectivement, comme l'indique le titre de leur nouvelle livraison « Don't Want To Sleep », il devient complexe de retourner dormir. Et encore moins de cauchemarder.

Semblable à un Mocha taille Venti de chez Starbucks avec onze doses d'extra-café (oui je fais de la pub car je le vaux bien), la musique de FM Belfast réussit le singulier exploit d'être à la fois universelle, acidulée sans pourtant devenir niaise. Même les hymnes les plus évidents comme « I Don't Want To Sleep Either » - qui n'est pas sans rappeler leur premier tube qui les a révélés, « Par Avion » - ne franchissent pas la barrière entre simplicité et débilité. L'ensemble des chansons, dont la durée dépasse rarement les trois minutes, a des allures de gorgée d'expresso, mais toujours avec la touche de lait qui adoucit la dose.

Trop de légèreté ? Ce qui sauve ces Islandais de l'opprobre des puristes de musique conceptuelle est qu'ils ne se prennent absolument pas au sérieux. Leur synth-pop sautillante a plus à voir avec Villa Nah (rappelez-vous « Envelope ») qu'avec John Maus, une mixture garantie 0% prise de tête. Même l'hiver (qui dure presque six mois à Reykjavik) est shooté aux marshmallows dans « Happy Winter », titre de conclusion d'un album à conseiller aux déprimés chroniques. L'abus de FM Belfast peut par contre nuire au business de vos amis psychologues. Vous voilà prévenu(e)s.
perringwendal
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le 21 déc. 2011

Critique lue 132 fois

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