Drachenblut
6.2
Drachenblut

Album de Mystic Circle (1998)

Pour leur second album, les Allemands de Mystic Circle ont décidé de mettre en musique la saga des Nibelungen. Avec semblable inspiration, on peut raisonnablement s'attendre à se retrouver face à quelque chose d'épique. Qu'avons-nous donc là ?
Ancient Words, petite intro au clavier gentiment grandiloquante, nous met doucement dans l'ambiance (quoi que les dits claviers, unique instrument ici, sonnent un peu "cheap", dommage).
Arrive ensuite le premier véritable morceau, Notrum - Sword Of Might. Le groupe pratique un Black Metal très mélodique, assez vigoureux sans être vraiment violent, habité par des claviers (Trve Beumeuh, tu l'auras compris, tu peux passer ton chemin). Ces derniers sont d'ailleurs un point fort du groupe. Plutôt bien inspirés, c'est avant tout à eux qu'est dévolu le travail de conférer une aura épique aux compositions. Rien à signaler du côté du chanteur et des grateux, ils s'aquierent honorablement de leur tâche sans briller particulièrement. En revanche, la batterie n'est pas terrible. Le jeu est vraiment monotone et manque de feeling. De plus, sa sonorité est à la longue un peu chiante, d'autant plus qu'elle est pas mal détachée de l'ensemble. Tiens, le son, parlons-en. Hors de cette batterie décidemment plus mise en valeur qu'elle ne le devrait, ce sont les claviers qui sont à l'honneur. Il faut reconnaître que les guitares n'ont pas souvent de fonction mélodique, et se contentent avant tout de poser l'acompagnement pour le Dieu Clavier. Le tout est plutôt pas mal équilibré, clair, propre et compact.
Côté compo, qu'avons-nous avec ce Notrum - Sword Of Might ? Ma foi, il faut reconnaître que nos Allemands se dépatouillent plutôt pas mal pour pondre des mélodies un poil naïves, mais suffisemment charmeuses pour qu'on se prête au jeu avec un plaisir non-dissimulé (le passage vers 2 minutes 20 donnerait presque envie de sortir épée et bouclier et de partir combattre le satané dragon dont il est question dans le morceau). Malgré le recours à quelques grosses ficelles et facilités, le tout est très agréable, et plutôt pas mal composé pour que l'on ne s'ennuie pas.
Même avis pour le titre suivant, Dragonslayer, qui comprend certaines parties atmo/épiques vraiment sympas et accrocheuses.
Cependant, avec King Of The Nibelungenhord, l'attention commence un peu à s'étioler. La faute à un manque de diversité de l'album plus qu'au morceau en lui même. Pris séparément, celui-ci s'écoute en effet plutôt pas mal, même s'il traine un peu des fois en longueur.

Cette impression sera ô combien confirmé par la suite...
En résumé, nous avons là un album plutôt sympa qui mérite qu'on lui accorde une certaine attention, mais qui ne respire pas suffisemment, et qui finalement a du mal à captiver sur la longueur.
Sagremor
6
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le 11 janv. 2012

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